Premiers jours : entre adaptation et émerveillement

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Nous commençons ce voyage avec quelques petites galères. Rien de bien méchant cependant, le mot « galère » est très largement exagéré. Juste quelques aléas, quelques difficultés, visant probablement à tester notre capacité d’adaptation.

 

C’est ainsi que, dans le (Mega)bus pour Londres notre chauffeur nous a annoncé qu’un incident technique perturbait fortement le trafic dans le tunnel sous la Manche et que nous allions être déroutés pour prendre un ferry. Pour mieux faire oublier les quelques heures de retard à prévoir, il s’est alors mis à lancer des blagues toutes les cinq minutes, ma foi assez drôles quand on arrivait à comprendre son accent à couper au couteau. Pas de panique de notre côté, nous avions de toute façon déjà six heures de correspondance à Londres.

 

C’est ainsi que nous sommes arrivés à Londres à l’heure du dîner. Nous nous sommes mis à la recherche d’un espace vert pour pique-niquer agréablement. Nous avons découvert qu’il existait à Londres des quartiers avec de superbes parcs, mais que ceux-ci étaient fermés au public, de façon permanente, réservés aux quelques (riches) habitants du coin qui en ont la clé. Et après une demi-heure d’errance autour de la gare routière, aucun banc ni mètre carré de pelouse accessible à l’horizon. C’est donc dans le renfoncement d’un bâtiment, au bord d’un trottoir, que nous avons dégusté nos fajitas au camembert, délicieux restes de notre brunchter de départ.

 

C’est ainsi que la tablette de Benoît n’a jamais voulu s’allumer sur le territoire britannique, ni même sur le ferry. Elle séjourne actuellement dans un petit magasin d’électronique du centre de Glasgow. On espère bien la retrouver dans quelques jours, en état de marche. Enfin on espère déjà la retrouver. En effet, le magasin ne nous a laissé en contrepartie de la tablette qu’un vague bout de papier, sans en-tête, indiquant « Microsoft Surface », un numéro de téléphone (qui par chance est celui qui figure sur l’enseigne de la boutique), et le nom du vendeur : Ali. Juste Ali. En conséquence, nous sommes un peu plus lents dans nos communications, la mise à jour du blog, le traitement des photos, les réponses aux mails, les recherches d’hébergement, etc. Affaire à suivre…

 

C’est ainsi que nous n’avons trouvé aucun couchsurfer disposé à nous accueillir. Quelques personnes absentes, quelques demandes restées sans réponses, et beaucoup de refus car ils s’étaient déjà engagés à accueillir quelqu’un d’autre. Et oui, c’est la haute saison touristique ici ! Résultat, nous écumons les auberges bon marché du coin, ce qui freine nos rencontres aves les Ecossais.

 

Bref, quelques petits imprévus, mais on s’adapte et on a la pêche ! C’est le début de notre prise de repères avec la vie en sac à dos.

 

 

L’ascension du Ben Nevis

 

Après une journée dans la ville de Glasgow, nous prenons en bus la route des Highlands en direction de Fort William. Un premier arrêt, posé plus ou moins au hasard sur la carte, nous amène à Luss, un village au bord du Loch Lomond. Cela s’avère être un très beau choix. Le village, très fleuri, est charmant. Le lac, entouré de belles montagnes vertes, offre un parfait panorama pour notre pique-nique. L’occasion aussi de faire notre première trempette. Et même si la jeunesse autochtones fait des plongeons depuis un ponton, nous on s’arrêtera aux jambes.

 

Fort William. Une jolie petite ville coincée entre la mer et la montagne. En grattant un tout petit peu on s’aperçoit rapidement que la ville est très touristique et que chacune des jolies maisons sur la route longeant le littoral fait office de bed & breakfast. Et que nombre d’entre elles affichent complet !

 

Mais nous n’étions pas venus pour la ville, mais pour s’approcher du plus haut sommet des îles britanniques, le Ben Nevis et ses 1344m.

Renseignements pris, la journée du lendemain sera ensoleillée, parfait pour s’y attaquer.

Levés tôt, il faut d’abord rejoindre le départ de la randonnée. L’occasion de s’essayer au stop. Ah, une première voiture arrive déjà. On lève sans conviction nos pouces. On se regarde : « Un peu timide quand même ». Et pourtant à notre grande surprise, la voiture s’arrête, recule même.

« – On voudrait monter sur le Ben Nevis.

– Nous aussi, grimpez ! »

Trop facile !

 

On s’aperçoit rapidement que beaucoup de monde a prévu de faire cette ascension aussi. On croise des gens de tout âge. Ou plutôt, on se fait doubler, au grand dam de Benoît. Après deux heures de montée, un léger replat nous offre un joli panorama sur un lac. Nous n’en sommes qu’à la moitié de l’ascension, mais pas question de s’arrêter à la balade autour du lac, nous irons tout en haut !

Deux heures et demi plus tard nous atteignons enfin le sommet, après des derniers virages interminables et même un passage dans la neige !

Nous dominons les highlands et la mer, une vue imprenable. Quelques photos, un panorama à 360° et rapidement on s’écroule sur des pierres plus ou moins plates pour prendre notre déjeuner. Suivi d’une petite sieste bien agréable.

Commence alors la descente. Entre graviers et grosses pierres, les genoux en prennent un coup. Et ça dure, ça dure, on n’en voit pas le bout. On croise d’ailleurs des groupes qui s’élancent dans la montée alors qu’il est déjà 17h30. Curieux. Et surtout bon courage !

Finalement tout a une fin, et après 3h30 de descente, nous revoilà sur la route, prêts à faire du stop dans l’autre sens.

Nous sommes exténués, mais heureux d’avoir pu profiter de ces paysages à couper le souffle et fiers d’avoir gravi ce plus haut sommet d’Ecosse avec 1300m de dénivelé positif.

 

Et la réponse est non, nous ne gravirons pas tous les plus hauts sommets des pays que nous traverserons ! :)

 

 

 



2 commentaires sur “Premiers jours : entre adaptation et émerveillement


     Poumons Voyageurs (poumonsvoyageurs.com a écrit :

    17 juillet 2014 à 05:29

    Les paysages sont magnifiques. On est ravie de vous lire, et de savoir que votre départ c’est finalement pas si mal passé.
    Profitez bien.
    Bises de Chine


       Frisita (voyagepartageetpotage.com a répondu :

      17 juillet 2014 à 12:40

      Xièxie les filles ! Oui les paysages sont magnifiques et cela compense largement les quelques aléas techniques que nous avons rencontrés :) Nous voilà déjà à l’aéroport, direction l’Islande, le temps file ! Profitez bien de la Chine et fuyez la pollution.

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