Visite guidée à travers les paysages namibiens

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Namibie

 

 

On a déjà parlé de beaucoup de choses sur la Namibie, mais pas de ce qui nous a le plus marqué dans ce pays : ses paysages. Car pour des amateurs de grands espaces comme nous, la Namibie a été un peu comme un paradis. Des décors magnifiques qui se succèdent, changeant parfois brusquement en quelques kilomètres. Des déserts chauds, d’autres froids, de la savane, des montagnes, des dunes, un canyon… Alors suivez notre parcours sur la carte, et découvrez avec nous la Namibie telle que nous l’avons vue par la fenêtre de notre truck.

 

 

 

201504 - Namibie - 0013

 

 

Notre entrée sur le territoire Namibien se fait tout au nord, dans la bande de Caprivi, où nous longeons la frontière angolaise jusque la ville de Rundu. De là, nous bifurquons à travers la brousse, sur une petite route, vers le Parc National d’Etosha et toute sa faune. Jusque-là, les paysages sont semblables à ceux du Botswana : c’est une région très plate, de savane, avec une végétation moyennement dense.

 

 

 

 

201504 - Namibie - 0110En nous rapprochant d’Etosha, on passe vers des tons plus beiges que jaunes, signe d’une plus importante sécheresse. Zèbres, autruches, chacals et oryx commencent à apparaître sur le bord de la route, et nous accompagneront quasiment jusqu’en Afrique du Sud !

 

Au milieu du parc d’Etosha, nous découvrons une première curiosité naturelle : un immense désert de sel à perte de vue, tout plat. On se croirait revenus à Uyuni ! C’est d’ailleurs l’occasion pour le groupe de prendre quelques photos rigolotes avec la perspective.

Mais le désert de sel d’Etosha est plus gris que blanc, ce qui atténue le contraste avec le ciel. Cette couleur grisâtre du sel s’explique probablement par l’humidité présente dans le sol. Il y a quelques semaines, en effet, c’était la saison des pluies. Et toute l’étendue de ce désert aurait dû être recouverte d’eau. Malheureusement, il n’a pas assez plu cette année, pas suffisamment pour faire émerger une seule goutte d’eau du sol : un signal très alarmant pour les gardes du Parc. Puisque cette eau permet d’hydrater l’exceptionnelle faune environnante. Et du coup, le peu d’eau qui est tombé a été absorbé par le sel, lui donnant cette couleur, ainsi que l’impression de marcher sur un sol mou.

 

 

En sortant d’Etosha, nous poursuivons notre route vers l’Ouest et l’océan. Au fur et à mesure de notre progression, l’aridité s’accentue, la végétation rétrécit jusqu’à disparaître presque totalement. Des reliefs aux couleurs brunes, voire rougeâtres, commencent à apparaître. Après quelques kilomètres au milieu de ces montagnes, on finit carrément par se croire dans la Vallée de la Mort, aux Etats-Unis. Ou dans le désert d’Atacama, au Chili. A quelques buissons près toutefois. C’est dans ce décor exceptionnel que nous fêtons dans le truck l’anniversaire d’Andy, à coups de nombreux cubis de vin bien sûr. Et nous achevons cette belle journée par un camping sauvage au milieu du désert, avec au menu steak de koudou et frites maison s’il-vous-plaît ! Une nuit magnifique !

 

 

Le lendemain, nous poursuivons notre route dans ce décor des plus désertiques. La végétation a désormais disparu, et seuls quelques rares chacals viennent témoigner d’une présence de vie dans cet environnement. Cela marque notre entrée dans le Parc National de Skeleton Coast, cette région côtière du nord de la Namibie qui porte bien son nom, car les seules traces de vie qu’on y trouve sont désormais à l’état de squelettes. Et le décor est à peine croyable : un désert de pierres et de sable qui longe l’océan, extrêmement aride, mais gris et glacial en cette saison. Dans le truck, on est d’ailleurs tous gelés !

 

 

Au milieu de ce paysage de désolation, nous croisons un ancien puits de pétrole, abandonné, tombé par terre et rouillé. Plus loin, quelques épaves de bateau, parfois très anciennes et nombreuses sur cette côte. Tout cela témoigne du caractère particulièrement inhospitalier de la région.

 

 

201504 - Namibie - 0386Le lendemain matin, c’est dans un épais brouillard que nous reprenons la route sur cette côte de sable toute plate. On n’y voit pas à plus de quelques mètres, et l’image de ce soleil qui tente de percer l’épaisse couche de brume nous donne comme l’impression d’être sur une autre planète.

 

Et puis, quelques heures plus tard, nous bifurquons vers l’intérieur des terres. Très rapidement, la température dans le truck remonte en flèche, la brume se dissipe, la route s’élève et nous nous retrouvons à Spitzkoppe, dans un décor complètement différent. Nous quittons nos duvets, nos coupe-vents et nos polaires et partons nous balader au milieu d’énormes blocs de granit rouge, sous un soleil de plomb. Il ne manquera que nos maillots de bain, puisque Tabitha ne nous avait pas précisé qu’on arriverait à une magnifique piscine naturelle propice à la baignade. Le paysage rappelle à certains le désert du centre de l’Australie. Nous, on ne connaît pas – encore ? -, mais on les croit sur parole. Quant à la piscine naturelle, les garçons en profiteront quand même pour se rafraîchir en caleçon. Désolés les filles.

 

 

 

Nous retournons ensuite sur la côte, vers Swakopmund, en suivant de longs pipe-lines qui transportent notre imaginaire cette fois dans un désert du Golfe Persique.

 

Puis après 4 jours à Swakopmund, nous continuons vers le Sud pour revenir dans des paysages vallonnés. Il y a des collines de toutes les formes, des rondes, des carrées, des pointues, des ovales, et la route qui serpente au milieu d’entre elles est assez indescriptible. Et bien sûr, antilopes, autruches et oryx sont toujours là. Les quelques arbustes dispersés çà et là suffisent à les nourrir, apparemment.

 

 

 

A l’Ouest de ces montagnes démarre le désert de Namib, l’un des plus vieux déserts de notre planète. Au fur et à mesure de notre progression, les pierres laissent place à de plus en plus de sable, ce qui ne semble pas perturber la faune locale, toujours bien présente. Puis ce sont des dunes rougeâtres, couleur due à l’oxydation de l’abondante limaille de fer présente dans le sable, que nous apercevons. Des dunes de plus en plus grandes, qui finissent par nous entourer complètement. Ca y est, nous sommes arrivés à Sossuvlei, au milieu du désert de dunes rouges, l’un des paysages les plus connus de Namibie.

 

Pour nous, c’est le moment de faire un peu d’exercice, et nous nous lançons à l’assaut de ces énormes tas de sable. Celui-ci brûle sous nos pieds et à chaque pas nous nous enfonçons davantage dans le sable très fin, mais en continuant notre ascension nous finissons par apercevoir de l’autre côté une grande étendue blanche, un sol rocailleux recouvert de quelques arbres noirs, complètement cramés. On a comme l’impression que les dunes se sont refermées sur eux, jusqu’à les étouffer. En réalité, cette étendue blanche est un deadvlei. Avant, une rivière coulait ici, permettant le développement de cette végétation. Mais le désert a gagné du terrain, inexorablement, et la rivière a fini par disparaître, abandonnant ces arbres à la sécheresse. Et tout est resté comme figé dans cette espace sans vie.

 

En haut des dunes, la vue est somptueuse : une succession de dunes rouges à perte de vue, avec quelques deadvlei par-ci par-là. Sans la présence de quelques arbres encore un peu verts, on se croirait sur Mars. Absolument irréel !

Quant à la descente des dunes, c’est plus un moment de fun. On se lance à toute vitesse vers le bas, en sautant de plus en plus loin, mais en retombant toujours confortablement dans le sable très fin. Et comme on a choisi de descendre du côté opposé au soleil, la fraîcheur du sable sur ce versant rend l’atterrissage encore plus agréable !

 

 

Notre épopée sur les routes namibiennes s’achève tout au sud du pays, dans un parc transfrontalier avec l’Afrique du Sud. Après avoir traversé une autre zone montagneuse, nous sommes arrivés sur un haut plateau qui héberge une véritable merveille géologique : le Fish River Canyon. C’est le second plus grand canyon du monde, d’une largeur allant jusqu’à 27 km et d’une profondeur maximale de 550 mètres. Et encore plus fort, c’est aussi un canyon dans le canyon. Dans le canyon supérieur, aujourd’hui très large, s’est créé un second canyon, bien plus étroit, où coule tout au fond la tranquille Fish River. On aurait pu rester de nombreuses heures à contempler cette magnifique formation géologique. On a aussi rêvé de pouvoir descendre tout en bas et de l’admirer sous un autre angle, mais malheureusement ce privilège n’est réservé qu’aux trekkeurs qui effectuent le circuit de 5 jours en autonomie dans le fond du canyon. Ou aux géologues qui viennent faire des recherches sur ces formations rocheuses vieilles de 650 millions d’années. Les veinards !

 

 

Après tous ces paysages et avec toutes ces images en tête, on en est arrivés à la même conclusion : pour nous, la Namibie est probablement le plus beau pays (car l’Antarctique n’est pas un pays…) que nous avons été amenés à visiter jusqu’à présent !

 



3 commentaires sur “Visite guidée à travers les paysages namibiens


     Pascal P a écrit :

    4 juin 2015 à 11:34

    Wow, c’est super beau !
    Désert, canyon, désert de sel, ça me rappelle plein de belles choses….
    Vos photos sont très belles, particulierement celle avec les arbres morts !
    Une grosse bise à vous, en vous souhaitant de continuer avec les jolies choses de notre belle planète :)


       Benito (voyagepartageetpotage.com a écrit :

      9 juin 2015 à 21:00

      Oui Pascal, c’était vraiment canon la Namibie, d’un bout à l’autre. Parfois ça avait des airs de Bolivie ou de Chili, parfois complètement autre chose, et c’est ce qui fait qu’on a adoré ! Un peu comme notre trip à Uyuni, mais en plus long et encore plus varié…
      On t’embrasse aussi, et on va essayer de continuer à vous envoyer de belles photos de coins parfois méconnus de notre planète.
      Bon courage à toi dans la suite de la recherche de ta voie et dans tous tes projets !


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