Hospitalité et scènes de vie iraniennes

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En matière d’hospitalité, la Turquie nous a mis une grande claque. On ne s’attendait pas à bénéficier d’un tel accueil et à une telle générosité de la part de la population turque. En revanche, pour l’Iran, on en avait beaucoup entendu parler de la part de tous les voyageurs qui ont visité ce pays, il y a plus ou moins longtemps :

« Vous allez voir, les Iraniens sont incroyablement gentils et chaleureux, parfois presque trop » ou encore « Les Iraniens sont d’une amicalité quasi-agressive » . Un refrain souvent répété qui a placé assez haut nos attentes en la matière.

 

Et une fois arrivés en Iran, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on n’a pas été déçus de ce côté-là ! On avait décidé de jouer à fond la carte du couchsurfing, qui a vraiment bien marché là-bas. Cela nous a donné beaucoup d’occasions pour découvrir plein de choses sur le quotidien et la vie des Iraniens dans leur pays, un aspect largement méconnu de cette culture.

 

L’occasion pour nous de revenir, maintenant, sur différentes tranches de vie que nous avons partagées avec les Iraniens, que nous les ayons rencontrés en couchsurfing, ou simplement dans la rue.

 

 

La rupture du jeûne pendant le ramadan

Notre arrivée dans le pays est tombée en plein pendant le week-end de 4 jours marquant la fin du ramadan. On rêvait donc de participer au sein d’une famille iranienne aux festivités associées à cet évènement. Mais à Tabriz, pour ce weekend prolongé, nombre de couchsurfers ont décidé de fuir et de se retrouver en famille ou entre amis, à la campagne. Toutes nos demandes ont ainsi été déclinées, et on a démarré notre périple iranien sur une petite déception. Petite, car on a quand même réussi à rencontrer Omid.

 

Omid est un couchsurfer qui ne pouvait nous héberger chez lui, mais avait néanmoins fait son affaire de nous faire profiter de Tabriz au maximum. Comme on n’avait ni hôte, ni hôtel, Omid s’est d’abord chargé de nous trouver un endroit où dormir. Au deuxième hôtel visité, c’était bon ! Mission accomplie !

 

Ensuite, Omid nous annonce, fièrement, qu’on dispose encore de suffisamment de temps pour aller visiter Kandovan avant de rentrer pour la rupture du jeûne. Il nous emmène donc dans sa voiture vers ce village troglodyte à une bonne quarantaine de kilomètres de Tabriz. Une heure de route pour y aller, une heure pour en profiter sur place et une heure pour rentrer : nous rentrons juste à temps pour le dîner !

 

201507 - Iran - 0026En attendant l’heure de rupture du jeûne, nous faisons connaissance avec sa femme Hanieh, et sa mère. Puis à 21h10 précises, on attaque le délicieux repas préparé par Hanieh, un repas typique du ramadan, convivial et copieux, dans un élégant appartement, avec un immense salon recouvert de tapis au sol, mais très peu de mobilier. Ce charmant couple d’Iraniens est visiblement aussi heureux que nous de partager ensemble ce moment et ce dîner. Un merveilleux premier exemple d’hospitalité iranienne qui augure du meilleur pour la suite. Merci Omid et Hanieh !

 

 

 

Aider l’étranger, c’est inné

Omid est loin d’être un cas isolé en Iran. D’ailleurs, l’hospitalité et la volonté d’aider l’autre, surtout l’étranger, vont bien au-delà de la communauté couchsurfing et autres réseaux sociaux. On pourrait presque dire que c’est inné chez eux : nous n’avons jamais été éconduits lorsque nous avions quelque chose à demander à quelqu’un. Même la barrière de la langue n’est plus un obstacle dans ces situations. Si quelqu’un ne comprend pas l’anglais, il fera son maximum pour trouver un Iranien un peu plus anglophone que lui pour répondre à notre problématique.

 

Quelques exemples.

 

Un jour, alors que nous hésitions dans le métro de Téhéran sur la station où descendre pour visiter Azadi, un homme décide de nous venir en aide spontanément. Il nous demande où on veut aller, on lui explique qu’on veut visiter Azadi. Il nous indique de le suivre et nous guide en dehors de la station de métro et nous emmène jusqu’au bon bus pour aller à Azadi. Puis avant de repartir il nous donne son numéro de téléphone portable, au cas où nous aurions besoin de quoi que ce soit !

 

Et si nous sommes avec nos gros sacs dans le métro, alors les gens qui sont situés dans les coins nous laissent leur place pour qu’on puisse y poser nos sacs sans déranger les autres usagers. Un peu de gentillesse et surtout du bon sens.

 

Une autre fois, nous devons rentrer en taxi chez nos couchsurfers, à Kashan. Ils nous ont laissé un papier avec leur adresse et leur numéro de téléphone écrits en farsi, à donner au chauffeur du taxi. D’abord, celui-ci vient nous récupérer à pied dans le hall de l’hôtel où nous attendions, puis il nous emmène jusque chez nos hôtes. Et, à l’inverse de n’importe quel bon taxi parisien, au lieu de nous jeter à l’adresse indiquée, il s’arrête. Il nous accompagne à la porte de l’immeuble, sonne, nous accompagne à l’ascenseur, et va jusqu’à appuyer sur le bouton de l’étage de nos hôtes. Royal.

Et en plus, alors qu’on lui tend le montant normal pour une telle course, il nous rend une partie de notre argent. Non, ce n’est pas si cher que ça, voyons ! En terme de qualité de service, certains pourraient sans doute en prendre de la graine… Mais, avoue-on le, tous les chauffeurs de taxis n’ont pas fait exception à la règle de la sorte.

 

 

 

Plaisir d’offrir, difficulté de recevoir

A Tabriz, pour notre deuxième jour en Iran, Sandrine monte dans la partie arrière du bus, celle réservée aux femmes. Une dame âgée en face d’elle lui pose une question en farsi. Elle répond qu’elle est française (c’est ce qu’on répond en général quand on n’a pas compris la question. Statistiquement ça marche pas mal…). Alors la femme prend son téléphone et appelle quelqu’un, puis le passe à Sandrine. A l’autre bout quelqu’un qui parle anglais et qui explique à Sandrine que la dame voulait juste lui souhaiter la bienvenue en Iran et savoir si elle avait besoin de quelque chose. Merci c’est très gentil, mais tout va bien. La vieille dame sort alors un joli petit miroir de poche et lui offre avec insistance. Mais pourquoi est-elle si gentille ? Plus tard elle sort du pain de son sac et lui offre aussi. Impossible de refuser. C’est déjà notre arrêt. Sandrine descend, toute bouleversée de cette scène hallucinante.

 

201507 - Iran - 0332On a aussi croisé ce primeur de Téhéran, qui a décidé de ne pas nous faire payer les quelques concombres que l’on a pris chez lui. Ou ce boulanger d’Esfahan, dont on observait le four traditionnel avec beaucoup d’attention et qui nous a offert le premier pain sorti du four. On n’avait pourtant pas faim ni envie, mais son insistance a eu raison de nous… Et c’est vrai qu’il était bon son pain tout chaud !

 

Ce jour-là, on a alors tenté notre chance devant les bijouteries et banques d’Esfahan, pour voir si on allait aussi nous y offrir le premier produit venu. Mais non… La générosité a quand même ses limites :)

 

 

Juste envie de discuter

Quand on ne vient pas à eux pour un service ou un renseignement, ce sont les Iraniens qui viennent à nous. Des fois, ils nous prennent même pour des locaux et nous abordent en farsi. Oui, il paraît qu’on ressemble pas mal à des Iraniens ! Alors on les regarde avec de grands yeux et on leur répond bêtement, en haussant les épaules : « no farsi… » ou « faranghi (étranger)… ». Et là, leur regard s’illumine, un large sourire apparaît : « Ah, vous êtes étrangers ? D’où venez-vous ? Que pensez-vous de l’Iran ?« , et blablabla.

 

Oui, les Iraniens sont généralement très curieux de savoir l’image que nous avons de leur pays, et prennent très à cœur de donner une bonne image de leur peuple. Ils sont tellement persuadés que nous, les occidentaux, sommes en accord avec les politiques de nos pays sur la question de l’Iran et avec ce qu’en disent nos médias de masse, qu’ils veulent nous prouver le contraire, par le dialogue et l’hospitalité.

 

On ne compte plus les fois où, dans les trains, dans le métro, dans les restaurants ou dans les parcs, ils nous abordent pour discuter du monde avec nous. En anglais ou en français, souvent dans le but de pratiquer, par la même occasion, une langue étrangère.

Les échanges avec les Iraniens sont très ouverts. Ils ne cherchent pas à ce que l’on partage la même vision du monde qu’eux. Nombre d’Iraniens nous ont d’ailleurs fait part de leur désaccord avec leur gouvernement sur les questions de l’Islam ou de politique intérieure. Tout comme nous sur la question de l’Iran, en fait !

 

 

La convivialité, un art de vivre

201507 - Iran - 0322En Iran, bien recevoir ne s’applique pas qu’aux étrangers. Chez eux, ils se reçoivent aussi beaucoup entre eux, et ont toujours quelque chose à offrir, à boire ou à manger, quand quelqu’un leur rend visite, même de façon impromptue.

Ce fut le cas chez nos différents couchsurfers, qui nous ont très souvent emmenés avec eux chez des amis ou des proches, et ont également beaucoup reçu chez eux en notre présence.

 

Alors lors de nos différents couchsurfing, nous avons eu droit à des repas XXL à de nombreuses reprises, comme chez Hamid à Esfahan, chez Danial à Shiraz ou chez Iraj à Qazvin. A chaque fois c’est le même rituel : la nappe déroulée au sol, de nombreux convives assis autour, directement par terre, et beaucoup de plats bien garnis et bien présentés au milieu, à partager à 4, à 8 ou à 12… En Iran, ce n’est pas un problème, le partage et la convivialité sont des arts de vivre !

 

 

Vie nocturne

Durant nos diverses expériences chez l’habitant en Iran, on a aussi pas mal été surpris par leur rythme de vie, très concentré sur la fin de journée et la nuit. Il faut dire que les journées sont tellement chaudes qu’il est préférable de réserver les sorties pour la toute fin d’après-midi. Ce qui fut aussi le cas avec nous, quand nous ne partions pour de longues heures de voiture et de visite qu’en début de soirée, et rentrions de nuit pour commencer à préparer le dîner, rarement avant 22 heures. Un dîner, convivial bien sûr, qui se prolongeait par des fruits et du thé jusqu’aux alentours de 02 heures du matin. Un rythme de vie « à l’espagnole » que l’on n’aurait pas soupçonné avant d’arriver en Iran…

 

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Parmi les activités nocturnes auxquelles s’adonnent les Iraniens, celles en extérieur sont largement prisées. Les lieux fermés pour se détendre sont en effet rares, voire inexistants (théâtre, cinéma, bar…) et les Iraniens préfèrent donc rester dehors à discuter entre amis, que ce soit dans un parc urbain ou à l’extérieur de la ville, dans des sites plus naturels.

 

Au programme : se retrouver autour du narguilé et du thé, mais aussi faire du sport. Le volley, le badminton, le vélo, la course à pied ou le roller sont très appréciés. On a même vu un skate park à Esfahan ! La street culture américaine connaît ici un vrai succès. Cela a aussi été pour nous l’occasion idéale de sortir notre frisbee, qui a fait quelques curieux dans un Eco-Park de la banlieue de Shiraz !

 

Mais l’activité que les Iraniens pratiquent le plus en extérieur, et de loin, c’est le pique-nique…

 

 

Les pique-niqueurs de l’extrême

Comme l’asado du dimanche en Argentine, le pique-nique du vendredi est un sport national en Iran. A l’occasion du jour de repos hebdomadaire, les familles iraniennes se retrouvent en masse pour de grands pique-niques, où le moindre carré d’herbe fera l’affaire pour installer le tapis et quelques convives autour. Car contrairement à chez nous, le choix de l’emplacement importe peu. Un seul critère : être le plus près possible de la voiture. Voilà qui est simple !

 

201507 - Iran - 0296Et pour cause, lors d’un pique-nique iranien, il y en a du matériel à déplacer : de grands et lourds tapis persans pour installer tout le monde dessus, la vaisselle domestique que l’on utilise tous les jours (assiettes, verres, couverts, plats…) et de grands plats pour partager la nourriture. Comme à la maison en fait… Dans ces conditions, il n’est pas étonnant de voir les gens s’installer au bord d’une grande route, dans un rond-point, ou sur un terre-plein central, même en pleine nuit ! Quand on parle de pique-niqueurs de l’extrême, le terme n’est pas vraiment galvaudé !

 

 

Expériences au cœur de la nature, ou presque

Lorsqu’ils ont un peu plus le temps, le weekend ou à l’occasion des vacances, beaucoup d’Iraniens prennent la voiture pour fuir la ville et passer du temps dans la nature. Leur activité principale : le camping (qui n’est qu’une forme de pique-nique sur plusieurs jours, en fait…). Leurs lieux de prédilection : les points d’eau (cascades, rivières, voire mer).

 

Dans la chaleur et la sécheresse de l’été, il n’est pas étonnant de vouloir aller chercher un peu de frais en partant camper au bord de l’eau. Mais, comme les Iraniens n’aiment pas marcher, on le répète, les abords des rivières et de cascades dans les montagnes proches des villes sont largement aménagés, quitte à en perdre complètement le côté naturel.

 

201508 - Iran - 0578Ainsi notre couchsurfeur de Yasuj nous avait vanté les mérites d’une grande cascade dans la montagne. Mais en arrivant nous sommes tombés sur ça…

L’envers du décor ? Un large chemin caillouteux ou bétonné, où on peut garer sa voiture, et poser tente et tapis juste à côté. Pas un brin d’herbe n’a subsisté. Mais les centaines de tentes entassées là sont le reflet de leur engouement pour ce lieu.

 

A Ramsar, c’est encore pire. Il y a une jolie plage de galets au bord de la mer Caspienne. Eh bien les piques-niques ont tous lieux sur le parking, à 50m de là, entre la tente et la voiture ! Et tant pis pour la vue…

 

En revanche, il y a une expérience de camping que l’on aurait bien aimé tester : camper dans un caravansérail au milieu du désert. Là, il y a un peu moins de monde qu’au bord des cours d’eau, et surtout on peut profiter du profond silence de la nuit et d’un magnifique ciel pour l’observation céleste. Le tout dans des complexes riches tant du point de vue historique qu’architectural. A faire si on repasse un jour du côté de Kashan, notamment.

 

 

Couchsurfing all inclusive

Toutes ces découvertes sur la vie quotidienne des Iraniens ont été rendues possibles par nos multiples expériences en couchsurfing, toutes aussi incroyables et intenses les unes que les autres. La suite logique de notre premier dîner chez Omid, à Tabriz.

 

Le point commun de toutes ces expériences : l’extrême gentillesse et sens de l’hospitalité de nos hôtes. C’était à chaque fois du couchsurfing « all inclusive », de la porte du bus à notre arrivée à la porte du bus pour notre départ ! Repas, transports, couchage, informations, visites : on a été pris en charge de A à Z…

Nos hôtes ont parfois pris sur leur temps de travail pour nous emmener voir un monument, ils ont fait des heures de voiture pour nous, ont refusé systématiquement qu’on paye le moindre repas.

 

Mais 201507 - Iran - 0458on n’avait pas toujours notre mot à dire !

Certains parlaient un anglais très approximatif, alors impossible de nuancer nos propos.

 

Quelques exemple de situations pièges :

Seat. Take. Eat.

Il faut s’exécuter sinon ils répètent l’injonction en haussant le ton. Non pas par autorité, mais juste parce qu’ils pensent qu’on n’a pas compris et qu’en parlant plus fort cela va aider. Ca surprend les premières fois.

 

Vous aimez les fruits ? (ça marche avec n’importe quel type de nourriture…)

Oui, oui, bien sûr, mais là…

Pas le temps de finir la phrase, d’expliquer qu’il est 2 heures du mat’ ou qu’on a déjà beaucoup mangé aujourd’hui, qu’on est fatigué et qu’on n’a pas faim, que notre hôte se met à découper un melon et nous apporte un plateau avec des pêches, des abricots, des cerises et des concombres ! (Oui, le concombre est un fruit qu’on mange après le repas en Iran.)

On pense feinter en ne prenant qu’un abricot et deux cerises. Mais voyant cela elle fait une tête dépitonnée (mi dépitée, mi étonnée) – genre « ne faites pas vos timides, vous allez mourir de faim avec si peu » – et nous ajoute une pêche, un deuxième abricot, une poignée de cerises supplémentairement et nous épluche un petit concombre ! On est coincés, on n’a pas d’autre choix que de manger. Mais même affamé on ne mange jamais autant de fruits d’un coup, alors après un déjà gros repas, imaginez…

 

 – Tu sais qu’il y a une école française ici ?

 – Ah non. C’est un bâtiment intéressant ?

 – Non, juste une ancienne école. Allons-y !

 – Oh, il est 23h. On ira demain tous les deux en se promenant dans la ville.

 – Non, non, [tête dépitonnée] allons-y maintenant.

Alors bien que fatigués, on n’a d’autre choix que d’enclencher le mode passif. Et nous voilà partis pour deux heures de voitures supplémentaires dans les bouchons, à se perdre dans les petites rues de la ville pour trouver… un portail fermé…

 – C’est là. Bon c’est fermé, mais vous pourrez revenir la voir demain…

 

 

Oui, quelques fois, la volonté de bien recevoir va un peu trop loin, quand notre hôte imagine un désir chez nous que l’on n’a pas du tout. On comprend maintenant la signification réelle du terme « aggressively friendly » dont on nous avait parlé avant ce voyage…

Mais la plupart du temps, nos expériences en couchsurfing ont été formidables et ce sont elles qui constituent aujourd’hui le plus gros de nos souvenirs en Iran, tant les échanges, les discussions, les visites, les repas, les trajets avec nos hôtes ont été riches !

 

 

Et pourtant, le couchsurfing n’est pas toujours toléré en Iran. Enfin ce n’est pas écrit officiellement. Et dans les plus grandes villes, les gens passent allègrement outre. Mais dans les plus petites villes, comme Yazd ou Yasuj, la police religieuse veille et certains couchsurfers rencontrent des problèmes, voire des intimidations directement envoyées sur leur profil couchsurfing !

 

Alors il faut contourner la « loi » , trouver des astuces pour continuer à recevoir des étrangers ou simplement les rencontrer. C’est un des aspects du revers de la médaille iranienne, ce pays à l’histoire si riche et au peuple si accueillant, mais aux règles qui nous semblent si strictes, et parfois étranges ou contradictoires…

 

On a cherché à en savoir plus sur ce point-là également. Mais ça, c’est l’objet de notre prochain article sur l’Iran !

 



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