Un voyage intersidéral vers Iqaluit, capitale du Nunavut
PubliÉ le Catégories : Canada. Tags : arctique, couchsurfing, rencontre.
Ne lisez plus de bouquins de science-fiction, venez simplement faire un tour à Iqaluit !
Et commencez par lancer cette musique pour vous mettre dans l’ambiance, on vous explique de quoi il s’agit plus loin…
Architecture et urbanisme
Une église en forme d’igloo. Une école surnommée « la guimauve ». Des étranges bâtisses sans fenêtres ressemblant à des cubes futuristes des années 60. Des énormes antennes paraboliques et même des réflecteurs de radars. La barre de l’étrange est placée très haut dès que l’on débarque dans cette ville !
On a l’impression d’être dans une base scientifique temporaire posée au milieu de désert. Car oui il n’y a aucun arbre qui pousse ici.
Et pourtant nous sommes dans la capitale du Nunavut, les territoires du nord est canadien. Cependant la ville n’est pas très grande, 7000 personnes environ.
Les rues ont des noms depuis récemment, mais les habitants ne parlent que par numéro d’habitation ! Nous étions par exemple au 4692K. Et toute personne vivant là depuis quelque temps saura de quel quartier il s’agit. Ces quartiers qui d’ailleurs portent des noms assez folkloriques : Happy Valley, Le Plateau, Road to Nowhere…
La population
Beaucoup de gens que vous rencontrerez vous diront « Je travaille pour le gouvernement », dans plein de métiers différents. Parmi les personnes chez qui on a logé, l’une travaillait pour « le commissariat aux langues », l’autre pour la « cour de justice mobile ». Tout cela rappelle étrangement certains romans d’anticipation.
Ces travailleurs viennent essentiellement du Sud, mais ne représentent qu’une minorité de la population, la ville étant majoritairement peuplée d’Inuits. Ces nomades ont été sédentarisés dans 26 communautés sur tout le Nunavut. A Iqaluit, ils vivent un peu de la pêche, de la chasse et de l’artisanat, et des subventions du gouvernement, ce qui les incite à rester sédentaires. La majorité des emplois est en effet occupée par les Canadiens du Sud, qui sont eux incités à venir travailler ici en échange de primes considérables données par le gouvernement. Cela donne donc, de l’extérieur, une forte impression de clivage entre les deux communautés.
Le climat
Ici aussi, quelques surprises : d’abord, à notre arrivée, un temps très sec et relativement chaud (18°C). Le vent soulève sable et poussières, et l’absence quasi-totale de végétation donne l’impression d’être en plein désert. Puis, quelques jours après, l’été commence déjà à décliner. Selon les locaux, les « fortes températures » ne reviendront plus. On est le 6 août, c’est déjà tard dans la saison, et il fait 4°C. Avec le vent, la température ressentie est de 1°C. Bref, on caille au milieu de cette sorte de base scientifique perdue dans l’Arctique.
Les langues
Ici il y a 4 langues officielles ! L’anglais, le français, l’inuktitut et l’inuinnaqtun. On trouve régulièrement des documents traduits dans les 4 langues ou au moins les 3 premières. Et dans la majorité des lieux, en particulier sur les panneau routiers, l’anglais et l’inuktitut sont présents. Comme cette dernière langue n’utilise pas du tout notre alphabet, on se sent tout de suite transporté bien loin du Canada de notre imaginaire.
Le dump
Le dernier élément à ce tableau bien singulier, et non des moindres ! Toute la ville ne parle que de ça. Les artistes en font un thème récurrent dans leurs chansons et leurs créations. C’est la principale préoccupation des autorités locales, des médias et des pompiers. C’est d’ailleurs la seule chose dont on avait entendu parler à propos d’Iqaluit avant d’y débarquer, par deux canadiennes rencontrées au Groenland. Le dump, c’est une montagne qui brûle de l’intérieur, depuis plusieurs mois, laissant échapper en permanence une fumée nauséabonde. Ce n’est malheureusement pas un volcan, bien qu’on pourrait le croire, mais bien un tas de déchets ! Tous les déchets d’Iqaluit ont été accumulés depuis cinquante ans dans un coin de la ville. Visiblement, là-bas, on ne savait pas trop quoi en faire. Et en ce printemps, cette montagne d’immondices a commencé à s’auto-consumer, de l’intérieur, inexplicablement. Lorsque le vent souffle dans le mauvais sens, toute la ville respire une forte odeur, mélange de plastique brûlé et de produits en décomposition. Et personne ne sait comment stopper cela. A Iqaluit, le tri des déchets ne fait seulement que commencer : on a notamment vu des tas de bois, de cartons, de déchets plus ou moins organiques, et même une montagne de carcasses de voitures empilées ! Et oui, les voitures qui ne roulent plus sont aussi des déchets… Mais surtout, le gros problème du dump, c’est qu’on ne sait pas comment l’arrêter ! On serait en train d’étudier la possibilité de plonger dans la mer certains tas de déchets prélevés dans la « montagne », afin d’éteindre le feu. On vous a dit qu’on avait l’impression d’être dans un roman de science-fiction ?
Nouvelle tentative de pêche
Juste après notre arrivée, nous rencontrons Charline, québécoise, et Bastien, français. Ce couple est venu travailler pour l’été. Ils profitent aussi des vacances de la sœur de Charline pour garder sa maison. Le gardiennage de maison en saison estivale est très répandu à Iqaluit. Il paraît que pour des questions d’assurance, il est déconseillé de laisser sa maison inhabitée lorsqu’on retourne « dans le Sud ». Une après-midi, Bastien nous propose de nous emmener nous essayer à la pêche au moulinet, en bord de mer. Chouette, une nouvelle chance de manger « notre » poisson ! Mais après deux bonnes heures passées au bord de l’eau, et quelques lignes cassées pour Benoît, toujours aucun poisson. Ce n’est décidément pas notre truc !
Soirée « bien perchée » au centre francophone
Notons déjà que, bien que se déroulant au centre francophone, cette soirée était entièrement en anglais. C’est simplement le lieu qu’ont choisi quelques artistes du coin pour se réunir ce soir-là. Mais alors qu’on s’attendait à assister passivement à diverses performances artistiques, on s’est retrouvé au milieu d’un cercle de paroles où chacun peut faire partager ce qu’il a envie, suivant la forme qui lui plaît. On a l’impression d’être dans un meeting des « Alcooliques Anonymes » mais autour des arts.
Nous prenons néanmoins place dans ce cercle. Ellen, qui mène le groupe, parle calmement et demande si quelqu’un à quelque chose à partager, à dire, une envie quelconque. Non ? Alors elle se lance dans une chanson, accompagnée à la guitare. Une chanson sur le dump, bien sûr !
Puis deux jeunes filles commencent une session de « throat singing ». On n’avait jamais entendu ni vu quelque chose comme ça. C’est l’enregistrement que vous êtes en train d’écouter depuis quelques minutes ! Les deux filles se positionnent très près l’une de l’autre, se tenant la main. Elles ont l’air très fortement connectées et finissent par émettre des sons depuis leurs gorges, en rythme et en harmonie l’une avec l’autre. On sent qu’il y en a une qui mène le chant et qui entraine l’autre à lui répondre. Le moment est très fort, la mélodie agréable malgré ces sons étranges au premier abord.
Puis d’autres personnes proposent des chansons, récits, jeux et animations.
A un moment, une grande improvisation collective est lancée. Les participants devaient effectuer un mouvement répété, en y associant un son, supposé incarner l’un des quatre éléments (eau, terre, feu, air) ou le dump (encore lui !). L’harmonie initiale de ces éléments se trouve à un moment perturbée par l’arrivée du feu. Le dump en feu se met à « polluer » l’air, l’eau et la terre. Les mouvements associés deviennent chaotiques et les sons dissonants, voire désagréables. Après l’improvisation, chacun doit donner son ressenti en temps qu’air, terre, ou dump. On bascule dans le surréaliste. La soirée est en harmonie avec cette ville.
Festin Inuit avec les artistes de la ville
Lors de la soirée au centre francophone nous ne sommes pas passés inaperçus. Surtout pour Ellen, qui a trouvé en Sandrine une « sœur capillaire »…
En découvrant notre projet et ce que nous faisions à Iqaluit, elle nous a aussitôt proposé de nous inviter à dîner chez elle, pour faire plus ample connaissance.
Deux jours plus tard, nous arrivons donc dans sa belle maison située sur « Le Plateau ». Notre couchsurfer Dave, dont nous avions fait la connaissance seulement 1/2 heure avant, nous accompagne. Etrange renversement de situation où les invités invitent. Ellen nous reçoit comme des rois avec son fils Shawn, également dans la musique. Deux autres artistes rencontrés au centre francophone sont aussi là : Tommy, un Québécois et Heather, une canadienne.
Ellen et Shawn ont littéralement préparé un festin Inuit pour notre venue. Toute la gastronomie locale est là : l’arctic char en deux versions : congelé et cuit au four ; le caribou pareil, mais avec cuisson au barbecue, le phoque en soupe et même un peu de baleine : la beluga, dont on découvre la saveur de la peau. Ce repas était un véritable régal. On a aussi bien apprécié de boire un peu de vin (du vin blanc canadien et du rouge chilien), pour la première fois depuis notre départ.
Et bien sûr, la soirée se termine en musique. Tommy à la guitare, Ellen au chant, parfois au banjo ou à la percussion, Shawn au djembé ou en slam. Quelques chansons sur le dump, forcément, mais pas que.
Bref, une soirée magique et un régal pour les sens.Encore un grand merci à Ellen pour nous avoir si bien reçus !
La viande de phoque et le bar des interdits
Un autre soir, nous sommes chez Wade, notre premier couchsurfeur, et il a prévu de cuisiner du phoque. Il a eu une fois l’occasion d’acheter un phoque entier pour 60 $CA (42 € environ), qu’il a décidé de congeler. Le phoque était bien sûr déjà dépecé, vidé et découpé car, même si les congélateurs en Amérique du Nord sont gigantesques, il est compliqué d’y mettre tout un phoque… Donc Wade fait dégeler deux ribs et un morceau d’échine pour le dîner. Chouette, une autre recette arctique à vous faire partager !
On a plutôt aimé le phoque. Par contre c’est très étrange ! La chair est rouge foncée. C’est une viande assez fine, qui a la texture de la bavette de bœuf, mais avec un petit goût de la mer.
Seul bémol, le phoque n’était pas assez cuit cette fois là.
Après cette belle découverte culinaire, on nous propose de tester l’un des bars de la ville, le Navigator, le bar Inuit. Cool, on va pouvoir boire un peu !
Il est important de préciser à ce moment de l’article les réglementations du Nunavut en matière d’alcool. Premier point, on ne trouve pas d’alcool dans toutes les communautés du Nunavut. Ensuite, l’alcool n’est vendu que dans les bars. Impossible de s’en procurer en magasin, il n’existe même pas de « liquor store » comme dans le reste du Canada. Dernier point, les bars ne servent pas d’alcool (et cela vaut aussi pour la bière, même pour la Bud) avant 16h, sauf s’il est consommé avec un plat. Et le dimanche, pas d’alcool sans manger, quelle que soit l’heure. Bref, ça restreint grandement les occasions de boire des coups tout cela !
Nous voilà donc au Navigator. La karaoké joue à fond et un vieux avec un chapeau chante fort et faux. On va vers le fond pour un peu mieux s’entendre. Et là on découvre une sorte de vigile, ou de gorille, assis face à l’entrée. L’homme au chapeau qui fait respecter la loi dans le bar. Sauf que la loi, elle n’est écrite nulle part. A priori, on est supposé la connaître en entrant. Alors pour vous aider si vous allez là bas, voici les règles que l’on a pu comprendre : Il est interdit de boire avec son chapeau, il est interdit de boire sur la piste, il est interdit d’être trop éméché, il faut suivre « la file » quand on commande au bar. En effet, pas question ici de se jeter dans le premier espace venu au bord du bar et de héler le serveur pour commander une autre bière, comme on le ferait par chez nous. Ici, il faut se mettre à l’arrière de la ligne et attendre son tour pour commander. Au premier écart : »Line up ! » (« en ligne » !). De toute façon, seule la personne en tête de ligne sera servie. Et pour les sanctions, ils n’y vont pas de main morte. Un écart de conduite, un chapeau oublié, et c’est dehors. Et parfois c’est dehors à vie ! D’ailleurs dans certains bars il faut même d’abord y être invité pour pouvoir entrer. Bref, ce sont les effets collatéraux de la lutte contre l’alcoolisme, ce fléau qui s’est répandu très rapidement dans les populations Inuites après leur sédentarisation.
Ce voyage intergalactique à Iqaluit a donc tenu toutes ses promesses en matière de surréalisme. Mais on se rappellera surtout des superbes rencontres que l’on a faites, presque tous les jours et de l’incroyable gentillesse de ses habitants.
Dommage que la météo ne nous ait pas permis de découvrir la nature environnante. Mais on a passé pas mal de temps à arpenter la ville et on a apprécié la connaître.
Et dernière chose, c’est la seule ville que nous connaissons où on peut se rendre à l’aéroport à pieds, en quelques minutes, depuis le centre-ville !
Alors n’hésitez pas à venir faire un tour dans cet autre Canada !
Quelques infos pratiques
- Pour arriver (ou quitter) à Iqaluit (hub aérien pour accéder ensuite aux autres communautés du Nunavut), il n’y a qu’un moyen : l’avion. La majorité des connections se fait avec Ottawa, mais il existe quelques vols, parfois saisonniers, vers d’autres villes du Canada (Yellowknife, Montréal, Halifax, St John’s). En revanche, depuis l’étranger, il n’existe qu’une liaison avec Nuuk (Groenland), le lundi et le vendredi, et seulement pendant les mois d’été. Mais attention, on a entendu dire que cette ligne pouvait ne pas être reconduite l’année prochaine, faute de passagers (nous n’étions qu’une quinzaine dans notre avion, par exemple). Dans ce cas, il ne serait plus possible d’arriver au Nunavut sans passer par le Sud du Canada.
- Pas de transports en commun à Iqaluit. Il existe des taxis à prix fixe : 6$CA (4,2€), quelle que soit la course. Toutefois, il est faisable de traverser toute la ville à pieds…
- Les prix à Iqaluit sont exubérants ! Il est préférable d’arriver avec un petit stock de nourriture pour éviter de payer 12$CA une bouteille de 2L de jus d’orange. On n’a pas essayé les restaurants ni les hébergements à l’hôtel, mais les prix sont réputés être du même ordre.
- On recommande de faire la visite audio-guidée de la ville. Le centre d’informations touristiques prête gratuitement le matériel nécessaire. Des capsules (pistes audio) présentent la ville, le territoire du Nunavut, son histoire, sa culture, et nous guident à travers toute la ville pour une belle balade d’environ 2h30.
- Il est possible de visiter gratuitement le Parlement du Nunavut : tous les jours, en été, à 13h30. Arriver un peu avant et prévenir que l’on vient faire la visite. Sinon, le guide ne viendra pas.
- Le musée de la culture Inuite vaut aussi le détour. Juste à côté du centre d’information touristique, sa visite est aussi gratuite. On y trouve une exposition permanente sur la vie quotidienne Inuite, une exposition temporaire (pour nous, c’était sur les aurores boréales !) et quelques albums photos à l’étage, très familiaux, que l’on peut feuilleter pour découvrir en images les premières années de la ville.
- Chaque été depuis 10 ans, Heather et d’autres personnes organisent un festival d’art inuit Alianait Arts Festival
20 août 2014 à 09:00
Super que vous ayez passé du temps avec Tommy et Heather ! Tommy jouait souvent de la musique avec nous (Mylène et moi – Amilinik) et Heather coordonnait Alianait à une époque.
Quelques erreurs/imprécisions dans votre article cependant :
– Sur 7000 habitants, un peu plus de la moitié sont inuit. Ce n’est pas une grosse majorité. Beaucoup d’inuit ne sont pas originaire d’Iqaluit, mais y sont venus pour trouver du travail dans diverses institutions, etc. D’autres résident officiellement à Iqaluit, mais travaillent dans la mine de Mary River, un peu plus au nord sur la Terre de Baffin, qui emploie environ 5000 personnes dont beaucoup d’hommes inuit. C’est ce qui maintient le taux de chômage d’Iqaluit aussi bas (moins de 8 %, inuit et blancs confondus). De dire que les Inuit vivent surtout des subventions à Iqaluit est malhonnête, mais pas forcément faux pour d’autres communautés.
– Beaucoup de blancs sont en ville de façon très temporaire – 1 à 6 mois et donc sans compter parmi la population résidente. Ce sont les travailleurs de la construction (ou du snack), qui ont au final assez peu de contact avec qui que ce soit, même les blancs, mais que l’on voit parfois dans les bars…
– Le gouvernement nunavoix tente de favoriser l’embauche d’Inuit instruits et formés pour favoriser une auto-gestion et autodétermination, mais n’arrive pas à atteindre ses objectifs. Le gouvernement fédéral et ses institutions n’ont pas cette politique d’embauche. Ce sont deux gouvernements bien différents :) Il y a plusieurs autres institutions politiques nunavoises élues, la plus importante étant le NTI, la corporation qui gère le sol appartenant à tous les bénéficiaires de la convention.
– La dompe (façon correcte de dire « Le dump ») a brûlé partiellement en 2010 (j’ai des photos !) pendant 3 semaines. Les déchets y étaient amassés depuis 15 ans car avant ils étaient incinérés sur piles (des tas) au fur et à mesure. J’avais pondu un article sur la gestion des déchets à Iqaluit pour un petit journal, ça m’avait fait faire cette recherche…
– Throat song -> throat singing :)
– On mange le phoque congelé/cru également :)
– Les vols vers Montréal sont réguliers sur toute l’année, avec escale à Kuujjuaq.
Je suis très contente de pouvoir partager ces choses apprise lors de mon année à Iqaluit – et de voir un article aussi bien ficelé malgré un séjour si court. Je mentionnerais que le mercredi, il y a une soirée « ailes de poulet » très abordable, et que les artistes inuits (sculpteurs, peintres… comptant dans le taux de chômage…) viennent vendre leur production en argent comptant sur place dans les restaurants, parmi les plus belles façon d’obtenir de l’art inuit.
MERCI de partager ce genre d’article !!!
20 août 2014 à 09:03
Retrouvé les chiffres – Le GN (gouvernement du Nunavut) emploi en ce moment 51 % d’Inuit. Son objectif est dans les 85 %.
J’étais barmaid au lancement du disque d’Ellen, aussi, tiens :)
28 août 2014 à 04:56
Merci Anick-Marie pour ces précieuses informations / corrections. Ce n’est pas facile de démêler tout ce qu’on entend ou lit pendant un si court séjour. Mais nous avions effectivement envie de partager ce que nous avions découvert dans ce lieu peu touristique mais qui pourtant vaut le détour. Un autre Canada, bien loin des sentiers battus. En hiver cela doit être très rude, mais magique. Et si nous avions pris plus de temps et surtout eu plus de budget, un passage dans une autre communauté nous aurait bien plu, car la vie doit y être encore bien différente !
C’est marrant aussi comme le monde est petit ! A Iqaluit beaucoup de gens se connaissent :) Le disque d’Ellen est très beau et Heather s’occupe toujours d’Alianait :)