La vie en Truck
PubliÉ le Catégories : Africa Truck, Botswana, Kenya, Malawi, Mozambique, Namibie, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe. Tags : aventure, rencontre, roadtrip, tour organisé.
56 jours, 13000km, 10 pays, 19 personnes, 1 camion et des milliers de souvenirs.
Notre voyage à travers l’Afrique de l’Est et du Sud nous a emmenés dans des safaris incroyables, sur des plages paradisiaques, on a roulé au milieu de paysages fantastiques, rencontré des personnes passionnantes, on a sauté d’un avion, d’un pont, on a fait du vélo, de la pirogue, du bateau, du tuk-tuk, du train, on a nagé, marché, dansé et on a aussi beaucoup ri ! Entre autres…
Et autour de toutes ces activités trépidantes, il y a la vie du truck, notre quotidien, nos petites habitudes de vie en communauté.
On vous présente Twiga
Twiga, c’est le petit nom de notre camion. Il veut dire Girafe en Swahili. Une grosse bête jaune qui nous a transportés valeureusement pendant tout notre voyage.
La particularité des camions de la compagnie Oasis c’est qu’à l’arrière les sièges sont disposés en U. Et ça on a vraiment aimé. D’une part, pas de problème de place pour les jambes des plus grands, d’autres part on pouvait faire d’agréables siestes en s’allongeant sur deux ou trois sièges, mais surtout cette disposition encourage la conversation, non pas seulement avec son voisin mais avec les 4/5 personnes les plus proches, voire avec tout le groupe. Ça laisse aussi plus de place aux permutations, même si il faut bien l’avouer, la moitié des gens avaient leurs places attitrées.
Sinon Twiga avait autant de rangements que les taches d’une girafe (mais on doute que son nom vienne de là…). Chaque chose à sa place et chaque place sa chose. Et rapidement aussi plein de choses qui trainent dans les espaces communs… En tout cas on avait un grand casier rien que pour nous, sous deux sièges. C’est là qu’on a pu organiser « notre chez nous » pour ces deux mois. Et c’est bien pratique d’avoir son espace personnel.
A « l’avant de l’arrière », il y a un coin qu’on appelle « la plage« . Des matelas sur deux mètres de profondeur et un toit amovible. On peut y admirer le paysage ou simplement faire une sieste.
Question paysages on n’était pas en reste depuis nos sièges puisqu’on avait une grande fenêtre sur toute la longueur du truck. Pas de vitres mais une sorte de grand rideau de plastique transparent qu’on maintenait constamment levé pour profiter de la route. Sauf en cas de pluie (je crois qu’on en a eu trois fois) ou de départ de nuit un peu frisquet…
Le truck est prévu pour transporter 24 personnes. Quand on a démarré, à 13, on était vraiment confort, quasiment deux sièges chacun. Quand on a terminé à 17, ça commençait à devenir plus serré et on était bien content de ne pas être au complet.
Des kilomètres et des problèmes en perspective
C’est bien connu, un voyage en overland se vit toujours avec son lot de pannes, d’embourbements et de divers problèmes mécaniques.
Chez Oasis, tous les chauffeurs ont aussi des compétences en mécanique pour réparer le camion en cas de panne. Si tant est qu’ils aient la pièce bien sûr. Mais pour ça aussi ils sont équipés et on transporte tout un tas de pièces de rechanges et d’outils, au cas où.
Et puis régulièrement quand on s’arrête plusieurs jours, on voit Pete, notre chauffeur, se glisser sous le camion et faire divers contrôles de maintenance.
Alors quand, après deux mois de voyage sans la moindre encombre (peut être un record ?), le dernier matin le camion refuse de démarrer, on se dit « Ah ben quand même, enfin ! ».
Enfin on espère surtout que Pete va pouvoir nous réparer ça car nous sommes en plein milieu de nulle part, en camping sauvage, loin, très loin de toute route principale – si tant est qu’on peut parler de « route principale » dans le désert namibien…
Après quelques essais infructueux et une petite séance de poussage collaboratif, Pete change le starter et le camion redémarre au quart de tour.
A se demander si ce n’était pas juste pour le plaisir d’avoir une dernière photo de groupe…
L’équipe Oasis
Ils sont deux, ils sont en couple et c’est eux qui donnent le tempo du voyage.
On a parlé de Pete, le chauffeur. Jamais en le voyant on l’aurait imaginé aux commandes d’un énorme truck pendant des jours et des jours. On ne peut pas dire qu’il a le profil du routier. Pete est anglais, un peu gringalet, un peu réservé. Il parle avec un fort accent pas toujours facile à comprendre mais il a toujours le sourire.
En tout cas, une fois au volant, c’est un sacré bonhomme !
Il enchaine des journées de plusieurs centaines de kilomètres, sur des pistes pas toujours très praticables, parfois dans des embouteillages mais le plus souvent au milieu de nulle part. Des journées entre 5 et 12h de route, avec très peu de pauses. Mais on a l’impression qu’il n’est jamais fatigué. Il a vraiment assuré !
Il y a aussi Tabitha, notre tour leader. Elle est kenyane et aime bien rire. Une personne très sympathique avec qui il est agréable de discuter. Niveau organisation on n’a pas grand-chose à redire, on a toujours dormi dans un bon endroit, mangé suffisamment et fait les activités au programme.
Par contre en terme de leadership on est resté un peu sur notre faim.
D’abord parce qu’elle expédiait les moments où elle devait donner des informations à tout le groupe. Elle préférait qu’on vienne lui poser des questions si on était intéressés par plus détails. Résultat, on avait des informations morcelées et pas tous les mêmes.
Et puis on avait toujours les informations au dernier moment et quelques minutes pour se décider, alors qu’on aurait pu aisément les avoir la veille et prendre le temps de la réflexion. Si tant est qu’on ait les informations suffisantes à temps, ce qui n’était pas toujours le cas. On se souviendra longtemps d’un campement où elle nous annonce en arrivant qu’il y a parfois des fourmis. Dommage on sort justement d’un supermarché où on aurait pu acheter de l’insecticide. On s’est ainsi retrouvé six à migrer dans le truck au milieu de la nuit parce qu’on avait des centaines de fourmis dans nos tentes. Elle nous apprendra le lendemain qu’il y avait des bombes insecticides dans le truck à disposition si besoin. Dommage. Bref des détails, mais au bout de 2 mois cela devient vraiment saoulant.
Les voyageurs de l’extrême
On se demandait bien qui allaient pouvoir être nos compagnons de voyage pendant ces deux mois.
Eh bien il y en avait pour tous les goûts.
De 18 à 46 ans.
6 filles et 13 garçons.
8 britanniques (on ne fait pas la distinction entre les pays du Royaume-Uni, contrairement à eux), 3 américains, 2 canadiens, 1 australien, 1 sud-africain et nous
Deux couples, un homme marié et 12 célibataires – même constat à l’arrivée.
11 personnes en voyage au long cours dont 4 jeunes qui venaient de finir le lycée et prenaient une année sabbatique pour parcourir le monde, 3 personnes entre deux jobs et 3 autres en vacances.
Un joyeux melting pot !
Des personnalités assez différentes, qui se sont plutôt bien entendues, même si on a regretté parfois un manque d’entrain collectif pour organiser des choses. En tout cas quelques belles rencontres.
Par contre on a été assez surpris de voir que la plupart n’étaient pas très aventuriers. Plutôt hamburger que cuisine locale ou plage que balade dans un village.
Where is Brian ? Brian is in the kitchen.
Si votre niveau d’anglais ne va pas beaucoup plus loin que ces quelques phrases, oubliez l’overlanding dans une compagnie anglophone. Cela dit on n’en a pas trouvé de francophone, juste une allemande, mais version luxe avec des lits dans le camion…
Normalement il y a toujours quelques non-anglophones dans les groupes. Dans le nôtre nous étions les seuls. Alors autour de nous ça parlait vite, ça parlait argot, ça faisait des jeux de mots, ça se coupait la parole, ça sautait d’un sujet à un autre. Le tout avec le bruit de la route ou de la musique. Alors les conversations de groupe c’était beaucoup plus compliqué que ce dont on a l’habitude, quand on discute posément avec deux, trois personnes.
Sandrine, la pipelette, s’en est bien sortie, en relançant sur les blagues, en demandant des explications sur les expressions inconnues ou en faisant des fautes drôles malgré elle. On se souviendra longtemps du « I will go to rape the cheese » :)
Benoît, plus réservé, a eu plus de mal à rentrer dans les conversations et du coup à comprendre les nombreuses blagues. Petit à petit il a un peu décroché des discussions de groupe et s’est retrouvé un peu dans sa bulle.
Alors si on a bien progressé en terme de vocabulaire, ce n’est la même chose au niveau de l’accent. Comment choisir entre l’accent anglais traînant, le british de la haute société, le chewing-gum américain, l’accent Aussie pas trop prononcé ou le sud-africain bien compréhensible mais raillé par les autres ?
Sur la route
On en a passé des longues heures sur la route. Démarrage aux aurores, parfois avant, et arrivée au camp suivant dans l’après-midi. Entre les deux, on avale des kilomètres de bitume – ou de piste.
Certains écoutent de la musique, d’autres dorment, certains regardent le paysage, parfois on fait des jeux, parfois on met de la musique, souvent on discute et aussi souvent chacun plonge la tête dans son bouquin.
A l’arrière on a une sonnette, seul moyen de communication avec l’avant du truc et le chauffeur. Un coup « on est prêt à démarrer » ou « on aimerait bien faire une pause pipi« , suivant le cas, deux coups « on voudrait ouvrir/fermer les fenêtres« , un coup long « urgence, il faut s’arrêter tout de suite« .
Benoît étant généralement assis sous la sonnette, c’était lui l’expert, ou Monsieur pause pipi :).
Snack o’clock
Voilà une habitude alimentaire qui nous a sidérés : la pause snack ! Ou plutôt on devrait dire la pause snack de 9h, la pause snack de 11h, celle de 15h, 16, 17h… Une bonne moitié des gens mangeaient quasi-constamment. Chips, chocolats, barres de céréales, bonbons, sandwichs fromage-chutney, enfin tout ce qu’ils pouvaient trouver. Et puis il y a l’effet de groupe. Alors quand il y en a un qui commence, tout le monde suit.
Et à partir de la Namibie, il y a eu les Magnum. Ou plus exactement le Magnum Death by chocolate. Ok, c’est vrai qu’il déchire. Mais dès qu’on s’arrêtait quelque part où il y avait un petit magasin, tout le monde se jetait sur les Magnum. Et comme le plus souvent c’était à l’heure d’acheter de quoi manger le midi, alors ils commençaient leur repas par une glace et enchainaient par des chips ! Du grand n’importe quoi :)
Les cooking groups
Les repas, les vrais, ce sont les cooking groups qui s’en chargeaient. On étaient divisés en équipes de 3 ou 4 personnes, par tirage au sort. Du coup nous n’avons jamais été ensemble.
Première étape : les courses
Ça commence toujours pas un grand moment de solitude en groupe : qu’est-ce qu’on va cuisiner ???
Il faut savoir qu’on avait 2$ par jour et par personne pour cuisiner en général un diner et un petit déjeuner et parfois les 3 repas. Autant dire, pas beaucoup de sous. Alors le poisson on n’en a jamais eu et la viande ce n’était pas tous les jours. Surtout quand on faisait les courses pour le lendemain, vu qu’on n’avait pas de frigo dans le camion.
Cuisiner avec peu d’argent et de moyens pour un groupe de plus d’une quinzaine de personnes, dont un végétarien, voilà un défi intéressant !
Et finalement on s’en est bien tiré, jours après jours on est devenu des experts en astuces pour manger mieux et moins cher.
Deuxième étape : le diner
On s’y met tôt, Pete nous prépare un feu de bois et on se lance dans la taille des légumes, accompagnés par un petit verre de vin. Les discussions vont bon train, on rigole pas mal, et petit à petit le repas se construit.
Deux heures plus tard, on sert de belles assiettes et tout le monde se jette sur la nourriture. Avec Benoît on a vite compris, si tu veux avoir une chance d’avoir du rab, oublie ce que t’ont appris tes parents. A savoir « finis déjà ton assiette avant d’en reprendre« . Sers-toi un peu plus dès le départ, car jamais ô grand jamais tu ne pourras battre de jeunes anglais qui te vident une énorme assiette en moins de 5 minutes !
Ensuite c’est la vaisselle. Là tout le monde s’y met. Bac bleu, on trempe pour enlever les gros déchets, bac vert on lave avec du produit, bac rouge on rince.
Et puis on « flap« . C’est-à-dire on utilise l’essoreuse à bras, en secouant la vaisselle pour la sécher. Ca a donné lieu à de belles chorégraphies !
Troisième étape : le petit déj
Avec un truck trusté par des anglais, on a eu la plupart du temps des haricots blancs sauce tomate avec des toasts (baked beans and toasts) ou des weetabix, quand ce n’était pas du porridge. Le kif :( Heureusement Sandrine a lancé l’idée de l’omelette à la banane qui a eu son petit succès plusieurs fois.
Quatrième étape : le déjeuner
En général chacun achète son déjeuner, mais quand c’est les cooking groups qui les préparent c’est plutôt des choses simples. Le guacamole sur du pain étant le plus apprécié on s’est retrouvé à en manger trois jours de suite…
La pire idée : des sandwichs beurre de cacahuète – confiture ! Oui, pour déjeuner ! Oui, Benoît a mangé seulement du pain de mie et de la confiture !
Cinquième et dernière étape : le nettoyage du truck le lendemain
Hum, alors que ce soit le groupe de Benoît ou celui de Sandrine, on a en général oublié cette étape :(
Le top 3 des meilleurs repas :
- le curry de légumes au lait de coco du groupe de Sandrine
- le poulet sauce sweet chili avec des légumes poêlés aussi du groupe de Sandrine
- le steak du koudou et ses frites maison de Tabitha.
Le top flop :
des pâtes pseudo carbonara du groupe de Sandrine (vous voyez je reste objective). Note pour plus tard : ne jamais acheter des spaghettis premier prix, ça fait de la bouillie.
Les ‘inn, ou l’aventure culinaire
A partir de la fin du Malawi, on a découvert la quadrilogie des « ‘inn », à savoir le Chicken’inn, le Pizza’inn, le Fish’inn et le Creamy’inn. Ces fast food aux noms évocateurs deviendront les meilleurs amis d’une bonne partie du groupe lors des pauses déjeuners où nous devions acheter nous-même nos repas. Le festival de la frite et du bien gras…
Le camping
La tente, c’était notre petit coin privé pendant ces deux mois. Je ne dirai pas notre petit coin de paradis, parce que ce n’était pas le grand luxe, mais on a toujours bien dormi sur nos matelas gonflables. On a été agréablement surpris d’ailleurs car on pensait qu’on s’en lasserait assez vite. Mais finalement, non, après 41 nuits on est resté en bons termes avec « Decisive » (toutes les tentes avaient des noms qui faisaient des jeux de mots avec « I’m in… », tels que « love« , « already« , « decent« , … Humour anglais…).
Ce n’était pas le cas pour tout le monde.
« Can we upgrade ? » c’est la première question qu’on entendait quand on nous présentait le camping du lendemain. Parce que moyennant quelques dollars on pouvait avoir un lit douillet et une chambre privée dans la plupart des camps. Mais aussi un bel accroc dans le budget.
On a craqué une seule fois, pour une jolie petite maison qu’on a partagé avec les 3 plus jeunes pour la modique somme de 3$ chacun. La maison du bonheur.
Mais ce qu’on a préféré c’était les bush camps, le camping sauvage. Certains y verront l’absence de toilettes, de douche, de wifi. Nous on n’y voyait que des belles choses. Seuls dans la nature, au milieu de nulle part, avec les étoiles pour plafond et le silence pour musique – ou la musique dans le silence.
Internet, ou le voyage intérieur
Désormais on est connecté avec le monde, partout, tout le temps. Alors quand on part en voyage en itinérance dans des coins un peu perdus, parfois il est dur de trouver une connexion Internet. On était parti du principe qu’on ne payerait pas pour avoir du wifi. Non pas qu’on voulait absolument économiser 3€ de connexion, non pas qu’on n’avait pas envie d’avoir des nouvelles de nos amis, mais juste par philosophie de voyage. On avait envie de vivre à fond ces moments, le blog et le monde attendraient.
Malgré la pression populaire, on a tenu. Et finalement on a quand même réussi à donner des nouvelles toutes les deux semaines. Mais autour de nous c’était la ruée vers le wifi-or. A tel point que dans les dernières semaines, certains ont même acheté des puces locales pour avoir de la 3G, de l’Internet en continu, du bonheur en barre. Parait-il.
Les réseaux sociaux sont une drogue, et comme toute drogue ils vous coupent du moment présent, de la réalité, ils vous emmènent dans un autre monde loin de ceux qui vous entourent là, maintenant. Alors on obtient des scènes cocasses, ou affligeantes, où 6 personnes sont assises à une même table, en silence, chacun sur son téléphone. Le voyage – là-bas, quelque part – bat son plein. Et puis soudain l’un rit et lance : « j’adore ta photo« , il vient de retrouver son voisin de chaise dans les méandres de Facebook, la conversation est lancée. « Merci« . Fin de la conversation. Un like et on passe à autre chose, là-bas, au loin.
Etrange voyage moderne.
Culture et déconfiture
En voyageant en truck, on voyage d’abord en groupe, et il est beaucoup plus difficile de découvrir la culture d’un pays, de rencontrer des locaux quand on débarque à 17 dans un lieu. On le savait.
Au début on a eu un peu l’opportunité de s’échapper pour les déjeuners dans des marchés ou des gargotes locales. Mais rapidement on s’est retrouvés enveloppés par le confort du voyage organisé, les possibilités de s’échapper du groupe se sont réduites et notre combativité aussi. Alors il nous restait ce que pouvait nous raconter notre tour leader sur la culture des pays traversés. Mais le premier jour elle nous l’avait bien précisé : « je suis tour leader, pas guide, si vous voulez des infos, lisez les lonely planet dans le truck« . On a trouvé ça un peu gonflé. Mais le pire c’est qu’elle s’y est tenue. Alors là c’est vraiment notre gros regret, être dans un voyage organisé et ne pas avoir de guide pour nous faire découvrir la culture, pour nous raconter des anecdotes sur la vie locale, ça n’a pas de sens !
Du coup, voyager en truck, on recommande ?
Dans le questionnaire de satisfaction à la fin du voyage il y avait ces deux questions :
- Recommanderiez-vous de partir en truck avec Oasis ? On a répondu oui.
- Repartiriez-vous avec Oasis ? On a répondu non.
Traversez l’Afrique de l’Est et du Sud en truck est une bonne solution quand on ne veut pas y allouer trop de temps, quand on ne sent pas de conduire un 4×4 pendant tant de kilomètres. Quant aux transports en communs, ils sont parfois inexistant pour se déplacer hors des grandes villes. Par exemple visiter la Namibie en transport local relève de l’utopie.
Alors bien sûr il y aura toujours de grands aventuriers qui traverseront ces pays à pieds ou en stop, mais ce n’est pas à la portée de tout le monde, soyons honnêtes.
Avec le truck, certes on a manqué de culture locale mais on a aussi fait des choses qu’on n’aurait surement pas faites seuls, on pense à la marche avec les rhinos ou les lions, le saut en parachute, tous les bush camps dans la nature…
Au final on pense que c’est un bon compromis.
Par contre pour ceux qui sont des inconditionnels du slow travel, on leur suggèrerait plutôt de se limiter à quelques pays – Namibie en 4×4, Malawi à pied, entre autres. Et de profiter plus de chaque pays.
Quant à Oasis, oui on pense que c’est une bonne compagnie. C’est la « plus roots » et on a aimé ça. On a croisé d’autres trucks où leurs repas étaient servis, où leurs tentes étaient montées, ce n’est pas notre trip. Après chacun son choix.
Repartir avec eux. Pas trop, parce que sur les autres parcours on aimerait mieux les faire par nous-même : Amérique du Sud, Asie du Sud-Est, Europe, les Stans. Ce sont aussi des destinations où le voyage en indépendant est moins difficile.
Quoique, Oasis propose aussi de descendre l’Afrique de l’Ouest en truck – Nigéria, Cameroun, Gabon, Congo Brazzaville, RDC, Angola – why not :)
10 juin 2015 à 08:04
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