Islande – Marché Kolaportid – Reykjavik
PubliÉ le Catégories : Islande, Sur les marchés. Tags : marché.
Islande – Reykjavik – Tryggvagötu 19
Marché aux puces Kolaportid
Fréquence : Tous les samedis et dimanches
On y trouve : poissons, viandes, pains, produits traditionnels islandais, pommes de terre. Dans la partie puces : habits, chaussures, livres, disques et babioles en tout genre.
Il faut commencer par dire que le concept de marché n’a pas l’air très répandu en Islande. A chaque fois que l’on a demandé à un Islandais où et quand on pouvait trouver un marché à Reykjavik, ils nous ont répondu :
» – A market ? Like what ?
– A place where we can find some local food
– Ah, like a Bonus »
Non, Bonus est un supermarché. Nous, nous cherchons un marché, avec des produits et des producteurs locaux.
Et là, plus un mot. Les Islandais sont beaucoup moins loquaces. Quelle étrange idée, semble-t-il.
Nous avons finalement réussi à trouver un flea market (marché aux puces) sur une carte, une sorte de marché aux puces. On nous a expliqué que c’était un endroit couvert où l’on vendait des couvertures, des pulls, des chaussettes, des bonnets, enfin tout ce qui peut servir à passer l’été en Islande, ainsi qu’un peu de nourriture. Et que c’était ouvert tous les samedis et dimanches. Chouette, on va enfin pouvoir visiter notre premier marché !
Par ce samedi pluvieux, ce marché couvert nous offre un abri idéal. Les stands de nourriture sont regroupés et ne représentent qu’un quart de la surface totale.
Première impression en entrant : ça ne sent rien. Et pour cause, on s’aperçoit que tous les produits sont soit surgelés, soit sous vide ! Point de fruits et légumes. Ah si, un vendeur de patate isolé.
On trouve principalement du poisson, mais jamais de poissons entiers. Des tranches de poisson nature, des filets de poisson fumé ou préparés mais surtout des filets de poisson séché. Des stands entiers de filets de poisson séché. Les Islandais en sont très friands, ils mangent ça à tout moment de la journée, avec un peu de beurre. Nous y avons goûté, et c’est vraiment pas terrible. Juste mangeable, mais ça n’a rien d’une friandise !
Au rayon de la mer, la vendeuse qui nous sent d’humeur aventureuse, nous propose du requin faisandé. Ah, le fameux requin faisandé qui fait qu’on n’a pas vraiment été en Islande avant d’y avoir goûté. Bon, nous on en avait déjà goûté il y a un an, lorsque Sandrine en avait ramené à son retour d’Islande. Et on n’avait vraiment dé-tes-té ! Mais comme on est joueur, on accepte d’en reprendre. Ne restons pas sur cette mauvaise impression. Et puis ce sera l’occasion de faire une petite vidéo. Et bien encore une fois, c’est vraiment pas bon ! Cel
a dit, c’était moins pire que la première fois. Peut-être que les trois jours de transport non réfrigéré jusqu’à Orléans y étaient pour quelque chose… Ca sent mauvais mais à la mise en bouche, on ne sent pas grand-chose. Puis rapidement un goût puissant, mélange de poisson pourri et d’ammoniac, nous envahit. Il faut dire que le requin est un animal qui n’a pas d’orifice pour évacuer son urine. Celle-ci sort par « transpiration », à travers la peau. Sympa ! Et c’est ce qui donne ce goût ammoniaqué caractéristique. Pourtant, la viande de requin est laissée 9 mois dans du sable ou des boîtes, le temps d’évacuer l’urine et de bien faisander. Il faut croire que ce n’est pas suffisant. Ou alors peut-être trop… Les Islandais recommandent néanmoins de « déguster » le requin avec du Brennivin, le Schnapps local à base de pomme de terre pour atténuer un peu l’effet.
Autre conseil du poissonnier : pour un bon steak de baleine, juste à point, il faut le faire revenir à la poêle 42 secondes de chaque côté. Précises.
Le poissonnier vend aussi, entre autres, de la rhubarbe, des arachides (!) surgelées et des bouteilles de lait de vache jaune surgelées. Il s’agirait de lait de vache venant juste de mettre bas, très riche en protéines. Autrefois utilisée pour faire du pudding, cette boisson est aujourd’hui très prisée des body-builders.
Passons maintenant chez le boucher, où on trouve des morceaux choisis de bœuf et de porc : cœur, foie, rognons, pieds, tête, langue, et même pénis (de bœuf). Celui-ci se dégusterait coupé en rondelles dans une soupe de champignons.
Et puisqu’on en était au moment de midi, on a voulu tenter un casse-croûte typique et avons demandé conseil à la fille du boucher. Elle nous a proposé un déjeuner qu’elle prenait régulièrement à l’école : du riz au lait accompagné d’une tranche de saucisse de foie de mouton. Dit comme ça, ça n’a pas l’air top. Et bien au goût, c’est pire !
26 juillet 2014 à 13:30
Génial cette vidéo, ca a l’air super bon le requin faisandé, vous le vendez bien!!!
bisous
Amélie (miss)
29 juillet 2014 à 00:52
Merci Miss !
On s’est bien régalé avec ce requin, en effet ! J’espère que nous aurons plein d’autres aliments insolites comme cela à tester… et montrer en vidéo.
Bises, et portez vous bien tous !