Dans le crachin d’Islande du sud

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Notre préparation de l’Islande avant d’y débarquer était proche du néant. En arrivant à l’aéroport de Reykjavik, nous avions seulement fait quelques demandes en couchsurfing. Mieux que l’Ecosse, nous avons eu cette fois une réponse positive, un Français qui acceptait de nous héberger à Akureyri. Il fallait juste le prévenir la veille de notre arrivée afin qu’il s’organise. Et puis c’est tout !

Alors on a pris tous les prospectus qui traînaient à l’aéroport et profité du wifi pour chercher un endroit où passer notre première nuit. Premier choc : les touristes ont pris d’assaut la capitale, les auberges affichent complet et les prix flambent ! Notre budget risque d’en prendre un coup ici.

Le lendemain, nous passons une bonne partie de la journée à organiser notre séjour, en ciblant les hébergements les moins chers situés près des principales routes. En quelques heures, le séjour est bouclé, les hôtels réservés et les principaux transports prévus.

 

L’Islande recèle de nombreuses choses à voir, partout ! Alors après un tour au marché couvert et une après-midi dans un café-lavomatique nous décidons de ne pas nous attarder davantage à Reykjavik, capitale pourtant bien agréable.

Notre première étape sera Selfoss, dans le sud de l’île, où nous passerons quelques jours pour rayonner aux alentours. Nous trouvons une charmante maison d’hôtes idéalement située. Les propriétaires habitent au sous-sol et nous sommes seuls la plupart du temps dans cette immense maison de deux étages avec tout le confort nécessaire.

 

Durant nos 3 premiers jours en Islande, nous n’avions toujours pas vu un bout de ciel bleu. Que du crachin et un vent frisquet. Un climat digne d’un mois de novembre, sauf qu’ici il fait quasiment jour tout le temps ! Ce qui est assez perturbant au début.

Pour notre quatrième jour, nous avons été agréablement surpris de voir le soleil. Enfin du ciel bleu ! C’est parfait, on en a bien besoin, car une belle boucle en stop nous attend : nous avons prévu de visiter le « Golden Circle ». Un ensemble de sites naturels qui peut se visiter en une journée.

 

En préparant notre itinéraire, on découvre qu’il existe un marché fermier à Fludir dans un village des environs. Un marché ? Notre sang ne fait qu’un tour et nous décidons d’abandonner la visite de Thingvellir, une des 3 merveilles du Golden Circle. C’était de toute façon un peu loin en stop, nous préférons donc faire un détour pour voir ce fameux marché.

 

Cela dit ce n’est pas gagné, car c’est vraiment un petit village sur une route peu fréquentée. Mais que nous atteignons finalement assez rapidement. Sauf que le marché, nous dit-on, est un peu plus loin. On repart pour 20 minutes de marche au milieu de rien jusqu’à un rond point, puis 20 autres minutes avant de voir le panneau indiquant le marché.

Et là, surprise, ou disons-le carrément, déception, ce qu’ils appellent fièrement marché fermier se réduit en fait à un petit local où se trouvent effectivement quelques produits du coin. Mais on vous racontera tout ça en images ici. En tout cas, vu sa taille, cela ne va pas vraiment nous occuper la journée ! Nous profitons néanmoins de sa terrasse ensoleillée pour déjeuner, puis reprenons notre route dans l’autre sens vers Gulfoss.

 

Et là, c’est encore une autre histoire. Autant Fludir était un village, autant Gulfoss est juste un site touristique au milieu du néant. Donc trouver une voiture pour nous prendre en stop entre ces deux points est un joli défi. Plusieurs véhicules se lancent quand même sur cette route, mais ce n’est qu’au bout d’une bonne heure qu’un couple de jeune Islandais finira par nous y amener. Record d’attente battu !

 

Gulfoss est une magnifique chute d’eau sur 2 niveaux, au milieu de la « rivière blanche » qui provient des glaciers alentours que l’on voit au loin. Le cadre est somptueux, et les touristes affluent, surtout par ce beau soleil. Nous nous prenons aussi au jeu : quelques belles photos, un arc en ciel qui en jette, et on repart.

 

Cette fois direction Geysir, un site volcanique et géothermique. On y observe des petits cratères encore fumants, des sources chaudes et surtout un impressionnant geyser qui, toutes les 4-5 minutes, envoie violemment un jet d’eau à plusieurs mètres de haut. Bref, un geyser. Mais il vaut vraiment le coup, le plus beau moment étant celui où l’on voit une grosse bulle se former et gonfler jusqu’à exploser en un jet puissant. D’ailleurs, ici aussi, les touristes sont venus en masse.

 

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18h. Déjà l’heure de rentrer. Nous avons fait une centaine de kilomètres en stop aujourd’hui, et il en reste encore une bonne cinquantaine pour rentrer à Selfoss.

Cette fois-ci encore, l’attente n’excède pas quinze minutes. L’épisode Fludir-Gulfoss reste une exception. Nous sommes pris par un étrange couple constitué d’une islandaise et d’un pakistanais qui se sont rencontrés à Barcelone. Lui parle beaucoup, elle un peu moins, mais on la comprend mieux. Il est arrivé pour le première fois en Islande il y a 10 jours et trouve que la vie est très chère ici. Pour sûr !

 

Le lendemain, le crachin et le froid sont de retour. Nous sommes plutôt chanceux car, c’est un long, un très long trajet en bus qui nous attend. 11h aller-retour pour aller voir le site de Jokulsarlon.

Point de rencontre entre un glacier et la mer, ce site unique est majestueux. En décor de fond le Vatnajökull, le plus grand glacier d’Europe. Pour s’en donner une idée, il représente la superficie de la Corse. Pas mal ! Mais nous n’en voyons qu’une langue géante qui vient finir sa chute directement dans une lagune creusée par l’océan. Des pans de glace se détachent parfois et se mettent à dériver très très lentement vers le grand large. On se trouve alors face à une lagune remplie d’icebergs allant du blanc au bleu clair puissant. Merveilleux. L’endroit préféré de Sandrine en Islande (enfin ça c’était avant, car le lendemain…. mais on vous en reparlera dans quelques jours). A revenir une deuxième fois sur le lieu, l’endroit n’a pas perdu une miette de sa magie et vaut bien les quelques heures de bus qu’il nous reste pour rentrer, d’autant plus que la route a elle aussi fière allure.

 



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