On va prendre une poutine, biloute !

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Asteure nous voilà déjà partis de Montréal, la dernière destination de notre périple dans l’est du Canada.

Mais depuis qu’on a quitté le Nunavut, il s’en est passé des choses !

 

On est arrivé à Halifax tout au sud est. Là bas c’est la Nouvelle Ecosse, ils parlent anglais. Après une rapide visite sur le front de mer et dans un joli marché, on s’est lancé sur la route, là.

Et vu qu’on n’a pas de char, on est parti sur le pouce !

201408 - Canada Est - 0125Près de 1000km sur le pouce pour arriver à Québec, ça fait une longue ride, t’sais.

On nous avait dit que la pouçure, icitte c’était pas pire, mais on nous a un peu niaisés. Dans le fond, c’était pas si simple. On a souvent attendu plus d’une heure, t’sais, avant d’être pris. Parfois c’était un peu plate, mais on se faisait des blagues et on a bien rigolé quand même.

Et dans le fond, le coin est vraiment sécuritaire et on a rencontré des gens sympas en masse !

 

 

D’abord, il y a eu Colin qui nous a embarqués pour 300km alors qu’on s’apprêtait à abandonner pour la journée. Il nous a raconté une couple de choses intéressantes sur la région. Et puis au fil des discussions on a découvert qu’il travaillait chez CGI, la même société que Sandrine ! Si ça c’était pas l’fun !!!

 

201408 - Canada Est - 0136Et puis y a eu Claudette qui a été incroyable ! C’était aussi la fin de journée, on était tanné parce qu’on n’avait fait que 300km ce jour là et qu’on avait du débarquer 8 fois ! En plus il était déjà un peu tard et on était plus ou moins au centre du bourg. Alors Claudette, quand elle nous a vus, elle s’est arrêtée et elle nous a demandé :

« – Ben où c’est que tu vas-tu donc ?

– On voudrait aller à Rimouski

– Mais faut pas poucer là vous aut’ ! Y a personne qui va stopper là ! Je vous emmène à la sortie de la ville ! »

Une fois qu’on a eu embarqué dans son char, elle a ajouté :

« – Et puis il se fait tard, je vous laisse mon cellulaire, si vous ne trouvez personne, venez chez moi et mon chum, j’ai une chambre de libre ».

Une heure plus tard, on était toujours au même endroit. Alors on l’a appelée et elle nous a accueillis comme des rois.

Elle nous a donné des bleuets qu’elle avait cueillis et puis un lit et une bonne douche. Et le lendemain de bonne heure un déjeuner bien copieux et même des morceaux de fromage pour la route ! Et puis elle nous a ramenés à la sortie de la ville, avec le sourire et un « bon jour », tout simplement.

 

201408 - Canada Est - 0130Y a eu aussi Claude Racine, qui a même fait demi-tour pour venir nous embarquer ! Il habitait à Rimouski et s’est dit que ça pourrait être l’fun de faire la route avec quelqu’un.  Il avait son éthylomètre qui bippait aléatoirement toutes les 4 à 45 minutes pour lui demander de souffler. C’était original. Il a pris la route de la côte exprès pour nous, pour nous faire visiter le coin et il a même fait un tour de ville pour qu’on ait une idée de la mappe et de ce qu’il a à voir dans le coin, vu qu’on allait y passer quelques jours.

 

 

Et on est ainsi arrivé dans la région du Québec…

 

Et on a rencontré des Québécoises.

 » – Vous venez d’où vous aut’ ?IMG_1056

– Moi, je viens du Nord de la France.

– Le Nord ? Tu veux dire, comme le Nord-Pas-de-Calais ?

– Oui, c’est ça !

– Quoi ?!!! T’es un ch’ti ?? Un vrai Ch’ti ?? Comme dans le film ??!!! C’est trop le fun, ça ! Vas-y parle-nous en ch’ti !!!

– …

– Qu’est ce qu’ils disent tout le temps déjà dans le film ?

– Biloute ?

– Oh oui c’est exactement ça, j’vais capoter, j’ai rencontré un ch’ti !

Et t’aimes-tu la poutine, le ch’ti ? Nous autres on adore, c’est écœurant c’t’affaire !

– Ah, j’en ai jamais goûté encore

– Quoi ??? Allez viens le ch’ti, on va te dépuceler de la poutine ! »

 

Et c’est comme ça que Benoît a goûté à sa première poutine, à une heure du mat’, dans un fast food d’une petite ville du bas Saint Laurent…

 

 

Dans la ville de Québec, dans le fond on a surtout arpenté la ville. La vieille ville et sa fameuse rue Saint Jean, le port, le traversier. On a testé des breuvages de micro brasseries locales au Festibière. C’était correc. Et puis on a fait aussi de belles rencontres.

 

 

On est allé dormir à l’université Laval, qui propose des chambres pas trop chères. Sandrine savait que c’était là que travaillait Jean-Philippe, un ami d’enfance. Ils ne s’étaient plus revus depuis qu’ils avaient fêté leur baccalauréat. JP avait rejoint sa blonde au Québec pas très longtemps après. Elle savait juste, merci Facebook, qu’il avait une job dans l’informatique à l’université. Sauf que l’université Laval c’est immense ! Il y a plus de 30000 étudiants là bas chaque année ! Mais ça serait dommage d’être là, juste à côté, et de ne pas essayer. Alors on est allé au pavillon Casault, qu’on nous avait indiqué comme étant celui du département informatique. On est rentré, on a pris à droite en suivant un panneau « DTI », on a passé une porte, on n’a plus vu de panneau, on a pris à gauche ou à droite, enfin un peu au hasard. On est tombé sur une liste de noms sur une porte et on a retrouvé JP ! Sur un coup de chance !

Je le revois se retourner et ses yeux s’écarquiller quand il m’a vu débarquer dans son bureau, comme ça un vendredi matin du mois d’août. Ca m’a fait trop plaisir de le revoir. J’ai envie de dire qu’il n’avait pas changé, mais ce ne serait pas tout à fait correc. Car, chers amis jurassiens, si moi j’ai pas mal perdu notre joli accent du terroir, lui a carrément mué en québécois ! Avec l’accent et toutes les expressions qui vont bien. C’est rigolo dans le fond.

On a réussi à caser un déjeuner avec sa blonde et sa fille pour se raconter un peu nos vies. C’était chouette, c’était trop court, c’était de belles retrouvailles !

 

On a aussi rencontré Marie-Pier, une couchsurfeuse qui nous a accueillis pour notre dernière nuit à Québec, là. On a préparé ensemble le souper, t’sais. On a bien discuté et rigolé, elle nous a fait goûter plein de bonnes choses et des spécialités du coin.

On a commencé par un blé d’Inde. C’est tout simplement un épi de maïs, t’sais, (une variété un peu sucrée) que tu fais cuire 3-4 minutes dans de l’eau bouillante. Tu le frottes sur du beurre, tu ajoutes un peu de sel et dans le fond tu croques ! Un délice !

On a cuisiné un joli plat végétarien de spaghettis de courgette au pesto.

Elle nous a ensuite fait goûter du cidre de glace. C’est une liqueur faite avec des pommes gelées. Pas très forte (10°) mais bien sucrée. A déguster bien froid, c’est top !

 

Et puis on a préparé un pudding chômeur. Alors, ça c’est quelque chose !

C’est une sorte de gâteau qu’on fait cuire dans du sirop d’érable.

On vous donne la recette ici pour que vous puissiez essayer, c’est très simple, vous pouvez pas la fucker.

C’est juste divin encore chaud avec une boule de glace vanille. Seul avertissement : sachez que votre taux de sucre va faire un bond gigantesque ! Voilà vous être prévenus, alors faites des petites parts :)

Merci Marie-Pier pour cette belle découverte et ton accueil si sympathique !

 

 

photoEt puis on s’est retrouvé à Montréal, t’sais. Là on a été accueilli par Alexis et Marie, deux anciens voisins et amis du frère de Benoît. Encore un super accueil et de beaux moments partagés avec ces deux expatriés, là.

Ils nous ont fait découvrir la Banquise, une « poutinerie » renommée qui en propose une vingtaine de sortes différentes et ce 24h sur 24 ! Et en plus il y a la queue ! Prévoir une bonne demi-heure d’attente avant de pouvoir vous asseoir. Mais c’est vrai qu’elle est pas mal et surtout qu’on y trouve des recettes assez originales. Par contre, leur poutine est très généreuse et vous restera sur l’estomac un bon moment :)

On a aussi pris une bonne marche pour découvrir la ville. Le Mont Royal offre une magnifique vue en hauteur. C’est un agréable repaire pour coureurs, cyclistes, patineurs à roues alignées, et écureuils…

 

 

A peine le temps de magasiner un peu sur les marchés et notre aventure québécoise prenait déjà fin.

Dans le fond on a vraiment aimé cette dernière escapade en territoire francophone. Le Québécois est une langue tellement conviviale, t’sais. Et puis avec toutes leurs expressions on a bien ri et on les a bien fait rire aussi avec notre (soi-disant) accent.

 

Il est déjà temps pour nous de prendre le train Montréal-New-York et de nous rendre au States. Mais ça ce sera tantôt une autre histoire de notre vie de Y.O.L.O.

 

Des becs, les amis !

 



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