La faune mythique du Ngorongoro et du Serengeti
PubliÉ le Catégories : Africa Truck, Tanzanie. Tags : big 5, faune, nature, safari.
Day 2, le Snake Park de Meserani
Le Snake Park de Meserani, près d’Arusha, la grande ville du Nord de la Tanzanie, est aussi notre premier campement africain. Les tentes prêtées par Oasis sont assez lourdes et anciennes, mais pratiques, confortables et adaptées aux conditions locales. C’est de bon augure pour la suite du voyage, car nous allons y passer la majorité de nos nuits dans les 8 semaines à venir.
Nous profitons de la matinée pour visiter le parc de serpents, principal intérêt du lieu. En y arrivant, je suis déçu de voir toutes ces cages de verre, moi qui m’attendais à voir des serpents à l’air libre. Puis dans le premier « aquarium », on découvre un énorme python, avec des photos impressionnantes d’hommes dévorés par ces serpents. Quelle bête ! Finalement, cette épaisseur de verre qui nous en sépare me rassure !
Puis nous poursuivons avec une belle collection de différentes espèces : cobras, green mamba, black mamba…
Plus loin, quelques chouettes et un babouin dans une grande cage qui vient nous serrer la main à notre arrivée. Enfin, des crocodiles du Nil, géants, et quelques tortues. Mais bon, tout cela ne reste qu’un zoo. Ce n’est pas ça la rencontre que nous attendons avec la faune africaine, loin de là. Car dans les deux jours à venir, nos terrains de découverte seront le cratère du Ngorongoro et les plaines du Serengeti !
Day 3, à la rencontre du Big Five
Le cratère du Ngorongoro s’est formé il y a 2 ou 3 millions d’années, suite à l’effondrement d’un ancien volcan sur lui-même au cours d’une éruption (caldera). C’est la plus large caldera volcanique inactive et non submergée sur Terre. Son autre principale particularité est que les parois qui forment la caldera sont demeurées intactes. Ainsi, le cratère du Ngorongoro forme un enclos naturel quasi-fermé où se concentre tout un écosystème et une impressionnante faune animale.
Nous arrivons sur le bord du cratère pour le lever du Soleil. La vue d’ensemble est à couper le souffle : une large étendue plate de savane et d’arbustes et quelques lacs qui brillent sous le soleil levant. Au loin, on distingue le bord opposé du cratère. Et on se dit qu’au milieu de tout ça, il y a toute cette faune qui nous attend, ou plutôt que nous attendons avec impatience.
Alors on rentre dans le cratère, on ouvre le toit de la jeep et on se met debout avec nos appareils prêts à dégainer au moindre mouvement animal. Le safari peut débuter.
Ca commence tout de suite assez fort, puisque quelques buffles sont déjà là à l’entrée du cratère. Le buffle, ainsi que le lion, l’éléphant, le rhinocéros et le léopard forment ce que l’on appelle le « Big Five » , les cinq espèces animales terrestres les plus difficiles à chasser à pied par l’homme. Et même si aujourd’hui, la chasse à pied a quasi disparu, le Big Five, lui, est resté, notamment chez les amateurs de safaris.
Donc le buffle : check !
Un animal impressionnant de puissance, et très dangereux lorsqu’il charge à l’aide de ses grandes cornes.
Ensuite, une bonne partie des mammifères africains y passe : troupeaux de gnous, de zèbres, d’élands, de gazelles, quelques phacochères… Tous tranquillement en train de paître ou de s’abreuver dans un petit lac du cratère. Bien sûr, leurs prédateurs sont aussi présents, notamment les chacals et les hyènes.
Mais ce qui nous a le plus marqué, ce sont les autres membres du Big Five que l’on a croisés. Notamment nos premiers lions mâles, qui dormaient à trois au milieu de touffes d’herbe. On a beau avoir déjà vu des milliers d’images de lions, nous sommes impressionnés de les voir en vrai. Ils sont juste là, sur le bord de la piste, à quelques mètres de nous. Et leur crinière, wahou ! Et puis l’un d’entre eux a décidé de venir se poser à l’ombre d’une des jeeps présente, au milieu de la piste. Il marche lentement, le port altier, baille et s’allonge pour profiter de cette ombre providentielle. Il était là, un mètre cinquante en-dessous de nous. Notre première rencontre avec le roi des animaux est magique.
Et puis rapidement vient le tour de l’éléphant. On le voit arriver de très loin, il est imposant. Son pas est lourd, lent, majestueux. On reste là immobile à l’observer. Fascinant.
Quant aux deux derniers membres du Big Five, ils se font désirer. Notre chauffeur-guide, Gabriel, nous déniche à deux reprises un rhinocéros au loin, planqué au milieu des zèbres et des gnous. Il a l’œil ! Pour le léopard, en revanche, c’est un animal solitaire qui préfère vivre caché, très difficile à observer. Ceux du Ngorongoro ont gagné la partie de cache-cache ce jour-là.
En lot de consolation, nous aurons droit à un serval cat (chat doré africain), une sorte de gros chat, en train de s’essayer à la chasse aux oiseaux. Il avance discrètement dans leur direction, tous ses sens en alerte. Mais finalement il n’arrivera pas jusqu’à sa proie.
A noter aussi, pour conclure sur le Ngorongoro, la présence de quelques hippopotames dont nous ne distinguons qu’une petite partie émergée, un peu comme les icebergs. Et aussi de quelques autruches, mais qui ont eu la bonne idée de ne pas trop s’approcher de la jeep.
Dans l’après-midi, nous quittons déjà le Ngorongoro pour rejoindre l’immense plaine du Serengeti. Ce nom vous dit peut-être quelque chose : effectivement, c’est le théâtre de la migration annuelle de millions de zèbres, gnous et gazelles, suivis par leurs prédateurs.
Notre premier point de vue sur la plaine est saisissant : une savane à perte de vue, telle un océan de vert et de jaune d’où émergent de-ci de-là quelques arbres, et quelques rochers.
Nous nous engageons ensuite sur les pistes de terre qui sillonnent la plaine, en espérant avoir la chance d’observer quelques animaux qui auraient eu la bonne idée de se pointer à proximité. Et ça commence fort, avec un joli troupeau d’éléphants, de tous âges donc de toutes tailles, qui avancent lentement mais sûrement, dégageant un nuage de poussière à chaque pas. Majestueux, c’est le qualificatif qui irait le mieux à cet animal !
Ensuite, un groupe de lionnes près d’une rivière, puis une famille de panthères, planquées dans de hautes herbes. Au loin dans le rétro, on voit une des lionnes s’approcher tout doucement des panthères. Gabriel nous explique qu’elle cherche sans doute à les chasser.
Sandrine est impressionnée par les guides qui ont réussi à voir ces panthères tapies dans les herbes. Elle demande si on peut les trouver dans les arbres. « Non, jamais » . Gabriel est catégorique, cet animal n’est pas aussi adroit qu’un chat. Quand soudain, la plus jeune des panthères se met à grimper sur l’arbre. Maladroitement. Sous le regard accusateur de sa mère. Gabriel est scotché, il en parle avec Benjamin, le guide de l’autre jeep, lui aussi n’a jamais vu ça ! Encore un moment incroyable.
Quant à la lionne, elle finira par rebrousser chemin. Dommage, nous n’assisterons pas cette fois à une scène digne d’un documentaire animalier du National Geographic.
Le safari du jour s’achève avec quelques girafes en train de manger des feuilles en haut d’un arbre, à deux mètres de nous, sous un beau coucher de soleil. Encore un bel animal et de magnifique images pour terminer cette journée !
Day 4, la nature en action
Nous nous réveillons dans notre camping au beau milieu du Serengeti. Un campement ouvert, où n’importe quel des animaux du coin aurait pu venir mettre un peu « d’animation » pendant la nuit. Certains auraient d’ailleurs entendu un éléphant passer. Nous, on a dormi à poings fermés. Et on n’est pas mécontent qu’aucune hyène n’ait décidé de venir passer sa tête dans notre tente, car avec une fermeture en « scratch », on n’était quand même pas bien protégés…
En revanche, au lever du soleil, pour le petit déjeuner, ce sont quelques buffles qui font leur apparition à une trentaine de mètre de nous. Puis nous repartons en jeep, en mode safari, et en cette matinée, la faune a décidé d’entrer en action dans le Serengeti !
Une hyène est en train de finir son petit-déjeuner, a priori un reste de gnou laissé par un lion. Ca, c’est Gabriel qui le dit car comme ça, difficile de reconnaître l’animal en question. Une colonie de vautours impatients entoure la hyène, certains essayant parfois de chiper un morceau de son assiette dans son dos. En vain, la hyène veille à ce qu’aucun ne s’approche trop près. Mais plus tard, leur patience est récompensée. La hyène, visiblement repue comme en témoigne sa panse qui touche presque le sol, leur laisse la place. Et à peine a-t-elle tourné les talons que la trentaine de vautours se jette sur ce qu’il reste de la carcasse. Quelle scène impressionnante ! Je comprends mieux pourquoi on qualifie certaines personnes de vautours désormais…
La hyène tente de revenir un peu plus tard, peut-être qu’elle a oublié qu’elle n’avait plus faim, mais c’est trop tard. Il ne reste qu’un squelette de son petit-déjeuner !
Plus loin, les gnous y vont aussi de leur petit spectacle. Dans un grand nuage de poussière, un troupeau se déplace en direction d’une petite rivière, probablement pour s’abreuver. Ils courent tous à toute allure, en file indienne, sans regarder où ils vont et traversent la route juste devant nous. Chacun se contente de suivre son prédécesseur, bêtement. La file paraît interminable, comme si le même troupeau courait en rond, indéfiniment. Gabriel nous laisse entendre que c’est possible, car les gnous sont vraiment très stupides… Même les zèbres, juste à côté, les regardent médusés. D’ailleurs les gnous suivent souvent les zèbres pour trouver leur chemin dans la plaine. Du coup les zèbres, plus futés, les lancent dans une course folle puis les laissent se jeter les premiers dans les points d’eau… et dans la gueule des prédateurs qui souvent s’y cachent…
Nous recroisons aussi un troupeau d’éléphants en action, arrachant quelques buissons en guise de petit déjeuner, et s’arrosant de poussière avec leur trompe. Etrange toilette…
Des babouins et d’autres singes, comme les « blue balls », nommés ainsi en raison de leurs proéminents testicules bleus, viennent également nous divertir en chemin. Lors d’une pause, nous observons quelques oiseaux : des bleus, des jaunes et des à crête.
Mais c’est en toute fin de matinée qu’est apparu le clou du spectacle, le cinquième élément du Big Five, le tant recherché léopard. Une demi-douzaine de véhicules stationnaient à proximité, mais il fallait quand même avoir l’œil bien exercé pour le trouver. Il dormait là en haut d’un rocher, tapi dans l’ombre d’une pierre. Mais avec les jumelles, on a réussi à distinguer sa tête et ses pattes.
Un bel et mystérieux animal pour clore une journée et demi d’un inoubliable « voyage » (safari en swahili) au cœur de la sauvage nature tanzanienne.
1 avril 2015 à 13:53
toujours ravie de vous lire dans votre périple ; merci et profitez-en au max .
10 avril 2015 à 21:29
Merci Maryse ! C’est un peu dur de mettre à jour le blog en ce moment, faute de bonne connexion Internet, mais on a plein de nouvelles aventures à raconter. Bientôt…