On a rencontré Jean Béliveau !

PubliÉ le 22 mars 2014 Catégories : France, Portraits, Préparatifs. Tags : abm, rencontre, tour du monde.

Ce lundi matin, on a reçu un mail d’ABM présentant les événements à venir. Et là on a découvert chacun de notre côté que Jean Béliveau serait de passage à la Case à Paris le mercredi soir. On a trépigné jusqu’au soir pour pouvoir en discuter de vive voix ensemble.

 » – Aaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhh Jean Béliveau passe mercredi à Paris !

– On y va ????

– Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii »

La discussion fut brève, on a sauté sur l’ordi et pris nos billets de train. Puis on a exécuté une petite danse de joie.

 

Nous voici donc mercredi, à la Case, avec Jean Béliveau : l’homme qui marche. Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, Jean est un Québécois qui est parti en 2000 faire un tour du monde à pied ! Il a marché pendant 11 ans et 2 mois à travers 64 pays durant 75 000 km pour la paix et les enfants. Un aventurier d’exception qu’on ne pouvait pas rater, surtout dans ces conditions : nous sommes 20, il est à 3m de nous et vient nous raconter son incroyable aventure le temps d’une soirée.

 

Il commence son exposé sur son tour du monde en nous parlant de la lune. Ce petit astre à à peine 55 ans de marche en allant à son rythme. Les lumières sont éteintes, il nous raconte son histoire avec son coeur, avec simplicité. Et avec la chaleur de son accent québécois qui d’une certaine façon diminue la distance entre lui et nous. A grand renfort de « à cause que c’est comme » et de « t’sais » à chaque début de phrase, il nous emporte avec lui dans son récit. Dans son périple.

 

On marche avec lui quand il franchit la frontière des Etats-Unis, déjà accueilli en héros – le « Forrest Gump » canadien – après quelques jours de marche seulement. On tremble avec lui quand il rencontre un puma en Afrique. On est avec lui quand il sert la main de Mandela. On rit avec lui, on fatigue avec lui, on vit avec lui pendant 2h ce qu’il a vécu pendant 11 ans. On s’accroche avec lui à cette « poussière de rêve » comme il le dit si bien. Cette infime particule d’espoir qui l’a mené si loin.

 

On a souri aussi quand il a expliqué qu’il n’avait parlé de son projet à personne, qu’il n’avait prévenu sa femme que 3 semaines avant de partir. On a été touché par la force de leur amour, vécu à distance. Cette force qui l’a fait continuer quand il n’en pouvait plus et souhaitait rentrer. Cette force qui a alors permis à sa femme de lui écrire : « Je t’aime. Reviens si tu le souhaites, je serai là. Surtout ne prends pas de décision hâtive car si tu rentres tes 4 années seront perdues. Ce sera la fin de ton rêve, il n’y aura pas de retour possible.« . Et c’est ensemble, 7 années plus tard qu’ils franchiront le pas de leur porte pour terminer cet incroyable périple.

 

A la fin du récit, la soirée se poursuit avec Jean autour du traditionnel buffet partagé avec les membres d’ABM. On poursuit avec lui l’échange, on parle de nos rêves, de chocs culturels et de valeurs humaines. On prend une belle leçon d’humilité, de simplicité et d’ouverture. Ces qualités qui lui ont permis d’avoir une proximité incroyable avec tous les gens qu’il a rencontrés.

 

 

 

Minuit. La soirée touche à sa fin. Nous ne sommes plus que 5. Nous serions bien restés plus longtemps mais il est temps de partir. Jean nous salue et claque la bise à Sandrine. Nous sortons sur le trottoir et entamons quelques pas de danse, heureux de cette rencontre.

 

Telle la groupie passée en Backstage, Sandrine a le sourire jusqu’aux oreilles. « Ce soir, j’ai fait la bise à Jean Béliveau » !

 

 

 

 

 

Pour en savoir plus, allez voir le site de Jean Béliveau : wwwalk.org