Comme un cheveu sur la soupe – Est des USA

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Aux USA, la nourriture est trop grasse, trop sucrée, trop salée, trop industrielle, trop riche, trop transformée. Les portions trop généreuses, trop fades, sans saveurs.
Avec tous ces préjugés, ces lieux communs, on était très curieux de voir ce qu’il en était vraiment sur place.

Mais comme on n’a pas réussi à rencontrer de locaux afin de discuter davantage de leur alimentation, on peut dire qu’on est un peu passé à côté de cet aspect de la culture US.

On a bien testé quelques burgers à New-York ou acheté sans conviction des sandwichs industriels à Miami. Mais on a surtout tenté de manger équilibré : des salades de légumes le midi, des plats cubains pour nos dîners en Floride.
Voici tout de même ce qu’il ressort de nos expériences et observations locales :

 

Mc Do, Wendy’s, Burger King, KFC, Dunkin Donuts, Subway, Taco Bell…

C’est une liste non exhaustive de fast food que l’on peut trouver partout aux US. Sur notre parcours, difficile de faire quelques kilomètres sans en trouver un. D’ailleurs, ils sont souvent regroupés par tas de 3 ou 4 dans les grandes villes. On aurait pu digresser ici sur les « subtilités » qui différencient tous ces établissements, mais cela ne nous semble pas très intéressant, d’autant plus qu’on n’en a testé qu’un seul, le Shake Shack. Et il nous a agréablement surpris : du bon pain brioché, une viande correcte et de bonnes frites. La base d’un bon burger en fait. Cela dit c’est une toute petite chaine, seulement une trentaine de restaurants aux US dans 8 Etats, tous sur la côte Est.

 

 

Malheureusement, on a aussi trouvé la palme du mauvais goût en matière de fast food : le Bullets and Burgers. Basiquement, c’est un endroit où l’on vient manger des burgers et ensuite s’amuser à tirer avec des gros fusils ou des mitraillettes !

Le site fait rêver, non ?

Pour la petite histoire, c’est dans un de ces établissements qu’au mois d’août, en Arizona, une petite fille de 9 ans a shooté, et tué, son instructeur en s’essayant avec un Uzi. Oui parce qu’au Bullets and Burgers il y a aussi la version happy meal ! Mais pas de quoi relancer le faux-débat sur les armes aux US, nous a-t-on dit. Inutile de préciser que nous n’avons pas testé.

 

Les pizzas

Encore autre chose qu’on n’a pas goûté, et dont nous ne jugerons pas de la qualité. Classiquement, elles sont constituées de sauce tomate, de mozzarella et de pepperonis. Après, comme toutes les pizzas, les variations de composition sont infinies. On a juste noté qu’elles sont généralement très fines mais d’un diamètre impressionnant. On a même vu des enfants manger des parts de pizzas tellement grandes qu’ils arrivaient à peine à les tenir et les amener jusqu’à leur bouche sans s’en mettre sur toute la figure !

 

Du gras, du sucre, à toute heure, toute la journée

Entre les fast food, les pizzas, la street food de type hot dog, kebabs, steaks, les donuts, les sodas, les grands cafés, la nourriture grasse ou sucrée nous sollicite en permanence dans la rue, bien plus que ce que l’on connaît en Europe.

De là à dire qu’on est dans le pays de la malbouffe, il n’y a qu’un tout petit pas qu’on se gardera de franchir.
D’une part, on n’a pas vu ce que les américains avaient vraiment dans leur frigo. D’autre part, on n’a visité que trois grandes villes, sur la côte Est, ce qui nous semble être loin d’être représentatif de tout le pays. Le sujet reste ouvert…

 

La restauration rapide saine : Salad’bars, Deli, etc.

Ouf ! Des légumes ! On les aurait presque oubliés au milieu de tout ça. Mais d’autres formes d’alimentation, bien plus saines, existent aussi aux Etats-Unis, et sont en plein essor. Dans les supermarchés, dans les « Deli » ou dans des établissements qui se spécialisent, il est possible de se composer un repas sain et équilibré, compatible avec les rythmes alimentaires de chacun.
Des salades de crudités, des petits légumes sous différentes formes, du poulet froid, du poisson ou des crevettes, du fromage, différentes noix, le tout à composer soi-même dans de petites ou grandes barquettes : chacun peut y trouver son compte. Il est même possible de prendre des mugs de soupe ou des plats chauds, sur ce même principe. Et le tout pour un prix concurrentiel vis-à-vis des chaînes de fast food.

Du coup, on a essayé très souvent, et on a beaucoup aimé !

 

Cuisine étrangère

Certains Etats connaissent une forte immigration des pays voisins et la cuisine s’en ressent. Ainsi, en Floride, où de nombreux caribéens sont installés, on retrouve beaucoup de produits des îles dans les restaurants ou les étals de supermarchés. On a pu apprécier tous les soirs les barquettes à emporter du traiteur cubain à proximité de notre hôtel (dans la supérette juste derrière le Free Hand). C’est bon, rapide, copieux et pas cher. Cette cuisine est donc aussi une alternative intéressante aux fast food.

 

Mieux manger avec Michelle Obama ?

En février 2010, Michelle Obama a lancé la campagne Let’s Move, qui lutte contre l’obésité infantile aux Etats-Unis. Ce programme vise à ce que chaque enfant qui naisse dans le pays aujourd’hui atteigne l’âge adulte sans problème de poids. Let’s Move apporte des outils simples (aux écoles, aux familles, aux communautés) pour aider les enfants à faire plus d’activité physique et à manger mieux. Juste deux chiffres pour illustrer l’ampleur du problème aux Etats-Unis :

  • 33% : le nombre d’enfants en surpoids dans le pays
  • 7,5 : le nombre d’heures par jour passées en moyenne devant un écran (TV, ordinateur, smartphone, jeu vidéo, cinéma) par chaque enfant

Let’s Move met en œuvre les actions suivantes :

  • Aider les parents à faire de meilleurs choix, en améliorant les informations nutritionnelles sur les emballages alimentaires, et par de meilleurs conseils de la part des professionnels de santé
  • Servir des aliments plus sains dans les écoles, en les aidant financièrement à proposer plus de fruits, de légumes, de céréales et de produits allégés, et en engageant les fournisseurs à réduire les quantités de sucres, de gras et de sel dans les plats.
  • Faciliter l’accès à une alimentation plus saine, en éliminant les « déserts alimentaires », c’est-à-dire en implantant davantage de petits commerces dans les zones les plus reculées, et en promouvant et développant les « farmer’s market » .
  • Inciter les enfants à faire plus d’activité physique.

Notons enfin que ce programme fait participer de multiples partenaires dans le pays : les institutions bien sûr, mais aussi des partenaires locaux, des associations et des entreprises privées dans le domaine de l’alimentation, des médias ou du sport.

Espérons que cela porte ses fruits pour que les Américains prennent conscience de l’importance de la nourriture dans une vie plus saine, mais aussi plus heureuse.

 



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