La côte EST, de NYC aux Keys

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Les bus américains et leur lot de surprises – Partie 1

 

Pour notre première étape en bus aux Etats-Unis, de NYC à Washington DC, on pensait être large en se pointant tranquillement au point de départ du bus 40 minutes en avance. En arrivant, on voit un bus  qui est en train de démarrer. Il va justement à DC, c’est probablement celui qui devait partir 20 minutes avant…

 

Que nenni ! Lorsque l’employé de la compagnie chinoise à laquelle nous avions accordée notre confiance nous voit arriver avec nos billets pour DC, il se jette sur le bus pour l’arrêter. Les deux derniers passagers sont (enfin) arrivés ! On nous presse de monter dans le bus et de prendre les deux seuls sièges libres tout devant. Avec 35 minutes d’avance, le bus est déjà plein et nous partons. Ouf, on a bien failli le rater celui-là !

 

En route, le chauffeur passe l’intégralité du trajet à parler au téléphone en chinois, en s’avalant de temps à autre ce qui ressemble à de très gras sandwichs frits au poulet. On arrivera finalement sans encombres à DC, à l’heure prévue.

 

 

Washington DC, capitale institutionnelle et mémoire de la nation

 

201408 - USA Est - 0292Nous passons un jour et deux nuits là bas, hébergés par Fabien et Parul, des amis d’un ami de Sandrine qui vivait à DC quelques mois avant et que nous loupons malheureusement de peu. Cette ville change totalement du tumulte permanent de New York. Ici, point de grands immeubles (une loi de l’état interdit les constructions plus hautes que le Capitole), une ville très calme, même de jour, de grands espaces, vierges de construction, souvent verts ! Et la population toute aussi différente qu’à New York : autant cosmopolite, mais avec un style bien plus élégant, plus uniforme aussi, sans excentricité.

Le métro est à l’image de la ville : beaucoup d’espace, très propre, climatisé et peu bruyant. Bref, encore une fois à l’opposé du métro New Yorkais.

 

On décide de passer notre journée dans le quartier institutionnel, avec la Maison Blanche bien sûr, le Mall et ses mémorials, le Capitole, le FBI, etc. . Et, surprise plutôt agréable, on n’a pas l’impression d’une ville hyper-sécurisée. Pourtant elle l’est, mais cela est très discret : quelques policiers de-ci de-là, notamment autour de la Maison Blanche, deux snipers sur le toit, et aussi, sans doute, une foule d’agents qui passent inaperçus !

Cette ville est aussi celle des musées et mémorials. Leur nombre nous a impressionné ! Chaque période de la jeune histoire des Etats-Unis a son monument : mémorials des différentes guerres, mémorials Lincoln, Washington, Jefferson, Roosevelt, musée de l’espionnage, de l’air et de l’espace, de la culture amérindienne ou de la marine pour ne citer qu’eux. Le dernier en date, le musée de la culture afro-américaine, est en construction.

 

 

En tout cas, un grand merci à Fabien et Parul pour leur accueil si sympathique et pour la visite de la ville de nuit. Et puis, Sandrine a eu grand plaisir à entendre l’accent franc-comtois de Fabien ! Et à faire un apéro au comté ! :)

 

 

Les bus américains et leur lot de surprises – Partie 2

 

Cette fois, nous voyageons avec la compagnie Greyhound, la plus importante compagnie de bus du pays. Et aussi la seule avec laquelle il était possible de faire le trajet Washington – Miami en intégralité sans devoir attendre plusieurs heures dans des villes intermédiaires.

 

Mais pour le coup, on est quand même très loin du trajet direct. D’abord une première pause à Fredericksburg, puis un premier changement de bus à Richmond. Ensuite, un autre arrêt obligatoire à Fayetteville, puis un de nuit à Savannah. Enfin, un autre arrêt de nuit à Jacksonville et un changement de bus au petit matin à Orlando. A chaque fois, on doit passer entre 20 minutes et 1 heure dans une gare routière sur-climatisée où il n’y a rien à faire, à part acheter de la malbouffe pour les estomacs sur pattes.

Rien de bien méchant cela dit, même si c’est rarement agréable de devoir sortir d’un bus en pleine nuit après avoir eu beaucoup de mal à s’endormir et pour remonter dans ce même bus une heure plus tard.

 

Mais à Jacksonville, Florida, à 3h du matin et après 15h de trajet et 5 états déjà traversés, un petit événement va pimenter encore plus ce voyage. Une des agents de Greyhound décide que c’est le moment de fouiller tous les bagages à main. Et apparemment, les petits couteaux (une petite lame de 5 cm et un simple couteau suisse) que j’avais gardés ne lui plaisent pas du tout, mais alors pas du tout, alors qu’ils n’avaient dérangé personne jusque là. Avec l’amabilité d’une porte de prison américaine, elle m’indique que c’est formellement interdit de transporter cela dans ce bus. Et me les confisque. Un peu éberlué, je lui indique courtoisement, quoique très fatigué vue l’heure, que je l’ignorais et que je les transporte depuis DC sans problème.

« Pas le temps de discuter ce genre de conneries, ici on est à Jacksonville, Florida, et c’est interdit ! »

Cool, je sens que je vais bien me plaire en Floride ! Ils portent tous des armes, mais mon petit couteau suisse leur fait peur apparemment.

Puis elle me présente deux options : ou elle les garde, ou je les récupère à l’arrivée pour 10$. OK, va pour le racket alors, car j’y tiens à ces couteaux, et lui crache les 10 bucks. Mais, au lieu de mettre les couteaux dans la soute du bus pour les récupérer à l’arrivée, leur procédure est bien plus futée ! Ils mettent le matériel confisqué dans un paquet qui sera affrété avec un autre bus. On m’indique donc que je pourrai les récupérer à Miami vers 17h15, alors que nous arrivons à 14h. Brillant !

 

Une fois arrivés, après 26h de bus au total, on décide d’attendre 3h de plus pour les couteaux, car notre hébergement semble très éloigné de la gare routière. Et bien entendu, point de couteaux dans le bus de 17h15 ! Peut-être dans le prochain, qui arrive vers 21h, m’indique-t-on. Finalement, je récupérerai le colis 2 jours plus tard, après un petit coup de fil pour savoir si mon paquet était bien arrivé.

 

 

Miami Beach, the cliché

 

Notre séjour dans l’Est des Etats Unis s’achève par 6 jours à Miami Beach. On avait besoin de se poser quelque part après 7 semaines de voyage effréné, et le FreeHand Hotel qu’on nous a dégoté là-bas, pas cher, à un bloc de la plage et avec sa piscine, avait tout du bon plan. Merci Caro ! Bien qu’en dortoirs de 8 personnes, les chambres sont très spacieuses et bien agencées, de telle sorte que chacun puisse avoir son coin d’intimité. On a aussi aimé les petits déjeuners inclus, la petite superette et sa bonne bouffe cubaine juste derrière, et bien sûr l’emplacement idéal sur Miami Beach. Pour 36$ la nuit (pensez à regarder la section « special offers » sur leur site), ça ne valait pas le coup de s’en priver ! Jugez par vous-même !

 

 

Mais Miami Beach, c’est aussi et surtout un endroit où l’on vient pour se montrer et faire la fête : des grosses cylindrées devant les « bars branchés » et les bâtiments au style art déco, de la musique qui donne l’impression d’être en boîte toute la journée, des cocktails et happy hours à toute heure et plein de jeunes gens en maillot de bain qui montrent leur bronzage, leurs muscles ou leurs formes avantageuses, selon les sexes.

 

 

Bizarrement, on n’a pas voulu passer trop de temps au milieu de cette faune. Peut-être que les alligators des Everglades nous attiraient plus…

 

La magie des prix aux US

 

Il n’y a pas à dire, en matière d’argent, les Etatsuniens sont des magiciens. On savait que les prix affichés étaient souvent hors taxes et que le pourboire était de rigueur dans un grand nombre de situations. Mais quand on voit la note arriver, à chaque fois, ça surprend.

Petit exemple, très classique : le cocktail du jour. La barmaid t’annonce que le cocktail coûte 5$. OK, c’est correct, on en prend 2. Et, 30 secondes après t’avoir annoncé cela, elle te demande 13$ pour les deux. 15% de taxes, et 15% de tip inclus sur la note. Fortiche !

Plus balaise maintenant : la location de voiture. Encore une belle histoire de taxes. Le site internet annonce 9$ par jour pour la location d’une petite voiture. Nickel, c’est vraiment pas cher ! (Au passage, la location de GPS coûtant 10$ par jour, on fera donc sans).

Pour 2 jours de location, le site estime qu’on en aura pour 27$ en incluant diverses taxes (5 lignes incompréhensibles ajoutées sur la facture…). Bon ça reste largement acceptable, on sait qu’il faut toujours ajouter des taxes sur tous les prix (sauf sur la bouffe cubaine à emporter, soit dit en passant).

Mais en arrivant à l’agence de location avec notre réservation qui marque : « Prix estimé 27,55 $ pour deux jours », notre facture finale s’élève à 60,77 $ ! Ca c’est fort de café ! Ben oui, il y a encore d’autres taxes, bien sûr, mais aussi une sorte d’assurance obligatoire en Floride qui coûte un bon 15$ par jour. L’agent de location nous explique qu’on n’a pas le choix, que c’est pour ne pas payer 1 million de dollars (hors taxes ?) de dommages et intérêts en cas d’accident causé à un tiers, que cela n’est pas inclus dans les garanties de la visa premier, que c’est obligatoire en Floride etc.

Bref, il faut toujours s’attendre à payer bien plus que ce qui est écrit ou que ce qu’on vous dit. Question d’habitude sans doute…

 

 

La route des Everglades et des Keys

 

201408 - USA Est - 0375Avec notre petite Spark rouge, environ trois fois plus petite que la voiture américaine moyenne, on prend la route vers le Sud. On est d’abord surpris par la taille de la ville de Miami. La route US1 pour en sortir est interminable : on met bien une heure et demie à quitter la zone urbaine, tout en roulant correctement. Pire encore, pendant tout ce temps, tout n’est que succession de surfaces commerciales, de concessions automobiles, de vendeurs de literie et surtout à chaque grand carrefour, 3, 4 voire 5 fast foods ! On n’a pas compté précisément leur nombre, mais sur tout le trajet jusqu’à Homestead, là où l’on quitte la ville pour de bon, on doit s’approcher de la centaine.

A Homestead, justement, deux possibilités : prendre vers l’Ouest pour voir les Everglades ou continuer sur US1 vers le Sud pour aller sur les Keys. Nous ferons les deux.

 

Everglades National Park

 

Le Parc National des Everglades recouvre tout le Sud-Ouest de la Floride. Il faudrait bien prendre 3-4 jours pour le visiter correctement et en profiter pleinement. Nous, en une après-midi, on a juste suivi la route principale et visité les premiers points d’intérêt. Cela est plutôt bien fait : chaque site permet de découvrir, autour d’une petite balade, un des différents éco-système de l’immense parc (forêt tropicale, mangrove, zone lacustre). Les temps de marche indiqués sont cependant largement surestimés : par une telle chaleur, on ne marche pas en plein soleil à 1,2 km/h !

 

La zone le plus intéressante de notre parcours était finalement l’une des plus proches de l’entrée. On a pu y découvrir des tortues, des poissons, entendre des énormes grenouilles qui font un bruit de cochon (frog pig) et surtout, en ouvrant bien les yeux, se rendre compte que quelques alligators dormaient à l’ombre à seulement quelques mètres de nous (Regardez bien sur la photo derrière Benoît) !

 

 

 

Les Keys

 

Les Keys sont un archipel constitué d’une quarantaine d’îles et de centaines d’îlots qui donnent l’impression de s’être échappés de la Floride. Les îles majeures sont reliées par des ponts et traversées par la fameuse US1 .

 

Tout au bout, à 120 miles du début des Keys, on trouve Key West : la ville la plus au Sud des Etats-Unis (hors Hawaï). Comme il faut compter 4 bonnes heures de route depuis Miami, et autant pour rentrer, on n’a pas pu aller si loin, surtout avec la dense circulation de ce samedi estival. On a donc seulement fait un tiers de la route, avec d’abord quelques déceptions.

 

Key Largo, la plus grande île des Keys, nous a en effet offert essentiellement des « paysages » de grande surface, d’hôtels, de clubs et de fast food bien sûr. Ensuite, en s’éloignant de la grande route à la recherche d’une petite plage, on découvre qu’il faut payer 10$ pour accéder au bord de l’eau. Super… On a donc poursuivi notre route sur d’autre îles et là, la beauté des Keys a commencé : l’océan à gauche, le golfe du Mexique à droite, des eaux très claires, parfois turquoises à perte de vue et de mignonnes petites plages parsemées de palmiers. Nombreux sont les locaux, ultra équipés, – chaises pliantes, barbecue portatif, table, matelas pneumatiques, kyte surf … – qui viennent y passer la journée en famille.

 

En cherchant un peu, on a fini par trouver un petit parking où notre Spark s’est faufilée jusqu’à l’une des seules places disponibles, au nez et à la barbe des grosses voitures de ricains. De là, en marchant sous les palmiers, on a pu se poser dans notre petit coin privé, sous les arbres et au bord de l’eau. Seul petit regret : de l’eau seulement jusqu’aux genoux… On devient difficile :)

 

 

Une belle rencontre pour finir

 

201408 - USA Est - 0414A quelques jours de partir pour Cuba, Sandrine avait contacté Ania, une ancienne collègue cubaine qui travaillait là bas. Elle était partie il y a un an pour une mission de quelques mois et, miracle, elle s’y trouve toujours. Heureux hasard, son frère Ernesto s’est installé il y a peu à Miami. L’occasion de le rencontrer pour transmettre quelques nouvelles à sa famille à Cuba. L’occasion aussi d’échanger, entre anglais et espagnol, sur Cuba, sur Miami et sur la vie d’une famille de Cubains à Miami.

On a passé une très bonne soirée et on a pu tester notre espagnol. Après nos 70 premières leçons avec la méthode Assimil, les premières conversations sont encourageantes, mais il y a encore du boulot. Surtout, ça nous a donné encore plus envie d’aller à la rencontre des pays hispanophones, de Cuba à l’Argentine : la prochaine étape de notre voyage.

 



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