Comme un cheveu sur la soupe – Costa Rica
PubliÉ le Catégories : Costa Rica, Plats et traditions. Tags : workaway.
Notre approche de la culture alimentaire costaricienne s’est quasiment limitée à celle de la famille Chinchilla qui nous a accueilli dans sa ferme pendant quinze jours. Mais cela nous donne déjà une bonne idée de quelques plats traditionnels et de quelques habitudes culinaires.
Le petit déjeuner
A la ferme, le petit déjeuner se prend très tôt. Pour les volontaires, c’était vers 6h30, après s’être occupés des animaux. Mais pour la famille, c’était souvent plus tôt que cela.
Le petit déjeuner typique comprend des œufs brouillés mélangés avec du riz et des herbes du jardin, accompagné de haricots (le grand classique) et de cœur de palmier ou tortillas de maïs, quand il y en a. En complément, il y a aussi des fruits : banane, papaye et/ou ananas, selon les jours.
Mais des fois, nous avons eu droit à bien mieux : des pancakes ! Et autant dire que les pancakes de Luz étaient délicieux, surtout quand elle mettait de la banane ou de la courge écrasée dans la pâte.
Et pour accompagner ces fabuleux pancakes, toujours des bananes, de l’ananas ou de la papaye, et du miel. Top !
En boisson, le café bien sûr. Ce n’est pas tout à fait le café de l’exploitation, car celui-ci est vendu à une coopérative qui traite les grains de café d’environ 500 fermes alentours, mais c’est bien du café du coin en tout cas ! Et il est très bon (parole d’un non amateur de café !).
Et des fois, on a aussi eu de l’agua de dulce, de l’eau mélangée à du sucre de canne et un peu de citron.
Les déjeuners et dîners
La base de chaque repas, comme au petit déjeuner, c’est le gallo pinto : du riz et des haricots. On en a eu à tous les repas. Alors certes, les haricots varient (blancs, rouges ou noirs – peut-être les meilleurs d’ailleurs), mais dans le fond, c’est toujours la même chose.
Le midi, il y avait toujours une salade de légumes à côté, avec de la laitue et des concombres du jardin, des tomates, des carottes râpées, du chou, le tout assaisonné simplement de jus de citron.
Pour le reste, ça dépend de ce que Luz a en stock : yuca, bananes plantains, courge, cœur de palmier, chou fleur, brocoli, patates, lentilles, maïs, etc.
On a ainsi pu voir toutes les façons de cuisiner les bananes (mûres, plantains ou guinéennes) : frites, à l’eau, rissolées dans le beurre ou cuites dans du lait, du sucre et de la cannelle (absolument délicieux !).
De même pour le yuca : frit, rissolé, bouilli, écrasé ou en purée avec du beurre, des herbes et du fromage… Un peu comme les patates quoi !
Moins de variété en ce qui concerne la courge (en purée, mais excellente), le cœur de palmier (voir notre recette), le chou fleur et le brocoli (à la poêle) et les lentilles (en soupe).
Mention spéciale également au maïs, notre fidèle partenaire d’Amérique Centrale ! Car en effet, à la finca, on a enfin pu voir (et exécuter !) le processus complet de fabrication des tortillas maison. Et on doit dire que les tortillas de Luz nous ont bien plu ! Peut-être parce qu’on a passé pas mal de temps à moudre nous-mêmes le maïs et que Sandrine a réussi à faire de belles tortillas bien rondes à la main…
Et pas de viande ?
Et bien, très peu. Ca a d’ailleurs pas mal manqué à Benoit. On a juste eu droit deux fois à un petit morceau de saucisse industrielle, et une fois à de la viande de porc, enfin surtout du gras de porc en fait. Bref, même s’ils ne sont pas végétariens, c’est chose rare que de manger de la viande à la finca.
Les desserts
C’est aussi très rare, comme partout en Amérique Centrale en fait. On a juste eu droit une fois à du riz au lait et à la cannelle, une autre à du miel de coco (probablement de la noix de coco râpée revenue dans une marmite, mais on n’en est pas sûrs).
Et Luz nous a aussi fait des jus (mûres, fruits de la passion) : les fruits frais ou congelés mixés avec de l’eau et du sucre.
Et pour les occasions spéciales, comme lors de l’anniversaire de Marie-Eve, on achète dans une panaderia un gâteau à base de génoise et de la crème glacée. Beaucoup. Car quand Luz demande à Memo d’acheter de la glace, il ramène un seau de 2 gallons (7,5 L). On était une dizaine, mais quand même !
Le moment du repas
Dans la famille, chacun mange un peu quand bon lui semble. On n’a pas vu la famille réunie à table au cours de notre séjour. Cela arrive cependant à certaines occasions, lorsqu’il y a d’autres invités de la famille ou pour un anniversaire par exemple.
Autres points :
- quand on mange ensemble, on se souhaite un « buen provecho » au début du repas
- La cuillère à soupe est le couvert privilégié pour le repas.
En dehors de la finca
On a quand même mangé de la viande au Costa Rica, pour nos repas pris en dehors de la finca. On trouve essentiellement du poulet, du bœuf et du porc, que l’on peut manger grillé (asado), avec des poivrons et des oignons (fajitas), avec une sauce à l’ail (aji) ou une sauce tomate-oignons (enchilada). Le poulet est aussi très souvent consommé frit (pollo frito). Et on trouve aussi de bons poissons, que l’on peut manger grillés ou avec une petite sauce à l’ail.
Et en accompagnement, c’est plus ou moins les mêmes choses qu’à la finca : du gallo pinto, quelques légumes crus, des bananes, du yuca ou une tortilla, etc.
Les frites (papas fritas) sont quant à elles systématiques avec le pollo frito.
Dans les panaderias, on a trouvé divers gâteaux à base de génoise, à la banane, à l’ananas ou à la dulce de leche par exemple. Il s’y fait aussi des flans (tres leches), aux multiples parfums, et des gâteaux secs, au bon goût de sucre de canne.
Enfin, il est important de citer la bière locale, l’Imperial, qui existe en deux versions : une blonde légère et une ambrée plus forte et amère.