Bolivie – 5 marchés passés au crible

PubliÉ le Catégories : Bolivie, Sur les marchés.


Avec le petit marché caché de Copacabana, les marchés Lanza et Camacho à La Paz, le marché permanent de Potosi et les mercados Central et Agropecuario de Sucre, on a visité pas moins de six marchés en Bolivie. Mais avec des impressions très différentes !

 

 

Les (super)marchés de la Paz

L’organisation des marchés de la Paz est plutôt originale. Ceux-ci sont situés dans de grands bâtiments en dur, sur plusieurs étages spécialisés par type de produit : les produits frais en bas, puis les produits transformés, les produits d’hygiène et enfin tout en haut les restaurants.

 

De loin, on pourrait croire que ça ressemble à un centre commercial. Mais en fait non, et ce pour deux raisons : il n’y a pas de stands, ou de magasins, mais seulement une accumulation de toutes petites échoppes de deux mètres de long sur un de large, parfois moins, toutes plus ou moins identiques et qui vendent toutes la même chose selon la zone où elles se trouvent.

La deuxième raison, c’est qu’à chaque fois qu’on y a été, 80% des échoppes étaient fermées, rideau baissé. En fait, chaque commerçant a l’air d’ouvrir un peu quand il a envie. Et visiblement, ils ont pas trop envie de bosser… Du coup, l’ambiance à l’intérieur est vraiment étrange, on a l’impression de se balader dans un bâtiment abandonné. Il n’y a jamais grand monde, pas de bruit, pas d’odeur.

L’étage des produits frais ne nous a donc pas fait grande impression, de toute façon on n’en a pas vu grand-chose.

 

En revanche l’étage des restaurants est un peu plus intéressant. Il y a d’abord une zone pour les vendeurs de jus de fruit et de petits déjeuners, où on trouve les fameuses ensalada de fruta. Ce secteur est, logiquement, plutôt ouvert le matin. Puis il y a une zone pour les vendeurs de thé, café et gâteaux, plutôt animée dans l’après midi, à l’heure du thé, une zone pour manger des menus complets le midi et une zone pour manger des sandwichs avec un café le soir. Et tous les restaurants de même type sont regroupés dans le même coin. Ce qui fait que selon le moment de la journée, l’animation est plutôt dans tel ou tel secteur.

 

Dernier point : la forme des restaurants. Elle est la même pour tous : celle d’un compartiment de train ! Il y a une table très étroite (40 cm maxi) dans la longueur de l’échoppe, avec un banc de chaque côté pour les clients, et derrière l’un d’eux la cuisine, toute petite, où l’on concocte des salades de fruits, des soupes, des plats basiques ou des hamburgers, selon la vocation du restaurant. On a vraiment l’impression de manger dans un petit bout de wagon, tout serré, avec en plus une ou deux cuisinières qui s’affairent tout à côté de nous sur un espace ridiculement petit. Mais une chose est sûre, la convivialité est au rendez-vous !

 

 

Potosi, pauvre marché

A Potosi, le marché local ressemble plus à des halles : il y a un espace central pour les fruits et légumes, un coin carrelé un peu plus propre pour les viandes, des vendeurs de produits secs, transformés ou non périssables un peu autour, et une zone de restauration dans le fond. Sauf que quand on y a été, c’était bien la dèche. Vraiment pas grand-chose de potable à manger, du moins en ce qui concerne les produits frais. Pourtant de nombreux stands étaient ouverts. Mais entre les viandes plus que douteuses, qui ont l’air d’être restées pendues là un long moment, les rares fruits et les légumes en piteux état, il ne reste pas grand-chose à se mettre sous la dent : le riz, les pâtes, les patates, et avec un peu de chance on peut trouver des oignons, voire des tomates si on est pas trop regardant !

Bref, c’est pas la joie niveau produits frais. En même temps, à plus de 4000 mètres d’altitude ça peut se comprendre, tant au niveau de la difficulté de cultiver quoique ce soit que de celle de se faire approvisionner.

 

 

Sucre, de vrais marchés !

On a commencé par visiter le marché Agropecuario, que nous avait recommandé Jhonny qui le jugeait plus authentique.

Et effectivement, on a pu visiter un vrai marché de rue, dans les faubourgs de Sucre. On y a trouvé des fruits, des légumes, des pâtes, du riz, des viandes crues, des viandes qui cuisent et même du fromage.

Au rayon fruits, on y notamment découvert le pacaye (ou sucrin, ou guama, ou pakai selon les dialectes), un fruit qui ressemblait un peu à du cacao dont on suce la chair autour des graines. Pas mauvais !

Les produits phares de ce marché restent néanmoins les patates, les oignons et les pâtes, dont les stands occupent des rues entières. Histoire de bien nous rappeler qu’on est quand même en Bolivie…

Autre particularité de ce marché, les vastes halles qui sont uniquement destinées aux vêtements. Une phénoménale densité de stands, à l’organisation labyrinthique ! Etrange quand même comme organisation quand on voit tous les vendeurs de produits alimentaires installés sur les trottoirs des rues alentours.

 

 

 

L’autre grand marché de Sucre, c’est le mercado Central, qui comme son nom l’indique est en plein milieu de la ville. Celui-ci est un dédale d’étalages sur plusieurs étages, avec une des zones dédiées pour chaque produit, à l’image des marchés de La Paz.

Sauf que l’on y trouve beaucoup plus de stands ouverts et donc une belle exposition de fruits, légumes et viandes. Il est même dommage que les commerçants aient été si peu enclins à laisser prendre en photo leurs beaux étals. Pire, pour avoir pris cette photo de museau de vache, alors que la vendeuse était dans un autre coin de son stand, Sandrine s’est même fait jeter dessus des petits bouts de viande !

 

 

A noter aussi que, comme à La Paz, le dernier étage du bâtiment abrite nombre de petits restaurants, qui constituent assurément le meilleur endroit pour déjeuner pas cher à Sucre.

 

 

 

Si différents de ceux qu’on a pu voir en Amérique Centrale, les marchés boliviens sont finalement à l’image de leur pays, uniques et parfois déconcertants.

 

 

 

 

 



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