Brèves nippones #5 – L’okonomiyaki et son musée
PubliÉ le Catégories : Japon, Plats et traditions, Recettes. Tags : cours de cuisine, plat, recette.
L’okonomiyaki…
La première fois que j’ai vu – sans le savoir – ce plat, c’était en regardant « Lucile, amour et rock’n roll » pendant mon enfance, puisque le père de Lucile tient un restaurant d’Okonomiyaki. Et on le voit souvent œuvrer avec ses deux raclettes sur une plaque chauffante, tout en grommelant contre les garçons aux cheveux longs pour lesquels sa fille a un faible. Vous vous souvenez ? :)
L’histoire voudrait que ce plat soit apparu après le bombardement de la ville d’Hiroshima, alors que le riz venait à manquer et que les habitants recevaient de la farine comme aide alimentaire. Ils ont alors repris une ancienne recette de snacks pour enfants et l’ont transformée pour en faire un plat consistant, sans riz, peu cher et coupe-faim.
Nous avons donc testé cette spécialité de la ville dans l’un de ses plus célèbres établissements : Chez Mitchan. Derrière le comptoir, on voit les cuisiniers œuvrer sur leurs plaques chauffantes pour former ce qui pourrait être comparé à une omelette à étages, mais qui n’a pas vraiment d’équivalent chez nous.
Tout commence avec un sorte de pâte à crêpe, sur laquelle on ajoute (au minimum) du chou fondant, du lard, des nouilles, de l’œuf brouillé et une sauce spéciale au goût sucré. C’est vrai que c’est un peu bourrin comme plat…
La sauce est au cœur de la recette de l’Okonomiyaki d’aujourd’hui. Dans les années 40, ils utilisaient de la sauce Worcestershire. Mais elle était bien trop liquide pour ce plat alors ils ont essayé diverses combinaisons jusqu’à trouver la consistance idéale donnée par l’ajout de… dattes !
… et son musée !
On a découvert tout ça parce qu’à côté d’Hiroshima il existe le musée de l’Okonomiyaki !
Le musée a été créé par la société Otafuku, à côté d’une de leur usine qui produit plusieurs types de sauces. Il retrace l’histoire de ce plat, de la sauce et de l’évolution de la société avec quelques publicités d’époque.
Un joli petit musée qui en plus est gratuit.
Mais nous ce qu’on a préféré dans le musée c’est qu’on peut y apprendre à faire des okonomiyakis ! Un vrai cours de cuisine d’une heure et demie qui se termine par la dégustation de notre propre okonomiyaki.
Et le cours est vraiment bien fait : on a même eu droit à une prof rien que pour nous qui parlait anglais et la traduction de la recette sur papier.
Nous étions les seuls étrangers et nos voisines japonaises nous encourageaient et félicitaient à chaque étape de la cuisson, c’était vraiment une bonne ambiance.
Mais là où ils sont vraiment très forts ces japonais c’est sur l’accueil. Quand on est arrivé, sur notre plan de travail, on avait des enveloppes de baguettes personnalisées à notre nom ! Et quand on est parti, un panneau de remerciement personnalisé. Grande classe.
Et puis ils nous ont offert aussi un paquet contenant les « éléments secs » pour faire 2 okonomiyakis chacun, le tout accompagné d’une photo de nous devant le bâtiment qu’ils avaient prise à notre arrivée. Nous qui pensions que c’étaient pour faire de la pub sur les réseaux sociaux…
Et le tout pour seulement 700 yens (plus 200 yens pour le tablier, sauf si vous voyagez avec votre tablier personnel dans votre sac, ce qui n’est pas notre cas) : ce n’est même pas le prix d’un okonomiyaki dans la rue !
Le seul point négatif c’est qu’il faut réserver au moins 2 jours à l’avance. Et si possible plus tôt car les cours sont vite complets. D’ailleurs il y a aussi la possibilité de visiter gratuitement l’usine de sauce juste à côté, mais lorsque nous avons voulu réserver il n’y avait déjà plus de place.
En tout cas on a vraiment passé une très belle matinée au sein de ce musée et en prime on revient avec une belle recette :
25 novembre 2015 à 23:27
Waow, voilà un truc qu’il faudrait que je teste. Ils en font sans viande si on demande ? :) Car aller aucours, c’est encore une autre histoire !
26 novembre 2015 à 14:12
Dans les restaurants, tu pourras en trouver aux fruits de mer. Et tu pourras certainement demander puisqu’ils la préparent devant toi en général. Au musée / cours, il suffit de ne pas mettre les tranches de lard sur le chou et tu as une version végétarienne :)
28 novembre 2015 à 21:50
[…] L’okonomiyaki… La première fois que j’ai vu – sans le savoir – ce plat, c’était en regardant « Lucile, amour et rock’n roll » pendant mon enfance, puisque le père de Lucile tient un restaurant d’Okonomiyaki. […]