Quelles affaires pour deux ans ?
PubliÉ le Catégories : France, Préparatifs. Tags : matériel, pharmacie, sac à dos, tour du monde.
[Mise à jour de fin de voyage : retrouvez ici ce que nous avons pensé de nos affaires après deux ans sur la route]
J-5
Ca y est, nos sacs sont faits ! Tout notre matériel a été choisi, récupéré, acheté et rangé méthodiquement dans nos sacs. Ce premier chargement nous a d’ailleurs pris 24 minutes chrono ! On espère bien descendre en dessous des 10 minutes d’ici quelques semaines !
Vu que nous partons deux ans en sac à dos, nous avons dû nous limiter à l’essentiel, faire des choix : opter pour l’aspect pratique et technique plutôt que le visuel, trouver un objet multi-fonctions plutôt qu’une multitude d’objets, mais aussi chercher le meilleur compromis entre technicité, légèreté et surtout confort d’utilisation. En effet, nous n’avons pas envie de nous galérer pendant deux ans avec des objets certes très légers et peu encombrants mais pas pratiques du tout. Genre la mini brosse à dents d’avion qu’on a du mal à tenir entre ses doigts…
Bref, après toutes ces semaines de recherche et d’intense réflexion, voici ce qui va nous accompagner pendant notre voyage.
Les sacs
Nous partirons avec deux gros sacs à dos de 60L pour transporter la majorité de nos affaires et deux petits sacs à dos de 25L pour mettre nos affaires pour la journée ou le matériel électronique lors des transferts en avion.
Pas évident de choisir parmi les dizaines et dizaines de sac à dos existant sur le marché.
Hormis le confort de portage qui est bien sûr primordial, voici les critères de choix qui ont compté pour notre gros sac :
- Autour de 60L de volume. Au dessus c’est trop lourd, en dessous ça commence à être serré. Cela dit ce critère est très subjectif, certains partant avec 35L, d’autres 70
- Avoir un report de charges sur les hanches
- Avoir une poche principale compartimentable
- Avoir de bonnes ouvertures sur le devant du sac pour accéder facilement à l’ensemble de nos affaires (un peu de type valise et non un seul zip vertical voire une seule ouverture sur le dessus).
- Avoir des poches sur le côté qui ferment
Nous avons accompagné nos sacs d’une housse de transport qui fait aussi office de housse de pluie. Cela permettra lors des transferts en avion de ranger nos sacs à dos dans la housse qui se ferme et de protéger ainsi les bretelles et autres éléments souvent mis à mal par
les passages en soute. Cela permettra aussi de protéger nos sacs de la poussière ou de la pluie lors de transports sur le toit d’un bus par exemple.
Pour les petits sacs, nous avons gardé ceux que nous possédions déjà et qui avaient, entre autres, la capacité de transporter un reflex, un portage confortable et adapté aux randonnées et des compartimentages.
Les vêtements
Aïe ! Il a fallu choisir et surtout se restreindre ! Fini les dizaines de paires de chaussures, le maillot de bain de rechange, les hauts de toutes les couleurs assortis à des bas variés… (Oui c’est Sandrine qui parle là :) )
Pas simple de savoir combien de t-shirts et pantalons emmener pour deux ans et surtout pour les différents climats auxquels nous serons confrontés.
Mais après diverses hésitations, argumentations, compromis et restrictions vestimentaires successives, nous avons retenus ces points :
- N’importe quel haut doit pouvoir être porté avec n’importe quel bas. Et vice et versa.
- On ne va pas passer deux ans en pantalon de rando et t-shirt quechua, donc il nous faut aussi des habits plus « casual », à porter en ville.
- On pourra toujours acheter de nouveaux vêtements sur la route
- On va être deux ans en été, donc même si les passages au Groënland, à Ushuaïa, dans les steppes Mongoles, ou simplement au sommet d’une montagne risquent de nécessiter un complément calorifique, on va partir essentiellement avec des habits légers.
- Pas de jeans : trop lourd !
Au final, nous partons avec un mix d’habits de randonnée et de « ville » plutôt légers mais qui, une fois empilés, devraient nous permettre de résister à certains climats plus rudes.
Les chaussures
Benoît : « – On n’a besoin que de deux paires »
Sandrine : « – Mais non, il en faut quatre ! »
Nous étions d’accord sur :
- Une paire de chaussures de randonnées basses, les montantes étant trop lourdes et encombrantes. En plus, on ne fera pas si souvent de randonnées de haute montagne. On devra faire d’autant plus attention à nos chevilles du coup.
- Une paire de chaussures ouvertes et confortables pour la marche quotidienne sous des climats tropicaux.
Benoît a cédé sur une paire de petites baskets de ville pour la marche, les trajets en avion et les sorties un peu plus « habillées ». Sandrine ajoutera une paire de tongs pour la douche ou la plage. Ben oui, on part toujours avec une paire de tongs !
Le matériel électronique
Là, on rentre dans le lourd. Et c’est le cas de le dire, bien que l’on ait, une fois encore, privilégié le poids comme critère de choix. Nos besoins principaux sont :
- la photo,
- la vidéo,
- l’accès internet pour la mise à jour du blog, skyper, toutes les recherches liées au voyage, prendre et donner des nouvelles, etc.
- le traitement des photos, le montage des vidéos
- la capacité de sauvegarder tout ça
- le multimédia
- recevoir des SMS pour les paiements bancaires
- du temps pour tout ça :-)
Impossible alors de n’emmener qu’un ordinateur pour travailler ! Nous emmènerons donc un portable ultra-léger mais assez puissant pour supporter le traitement photo (Lightroom) et vidéo (Premiere), et en plus une tablette capable de gérer l’internet et le multimédia. Pour simplifier, nous choisissons un même système d’exploitation pour la tablette et le portable, afin de travailler indifféremment sur l’un ou l’autre. A grand regret, Sandrine abandonne donc son Mac pour passer sous Windows 8 (aïe, dit elle).
Pour le portable, ce sera donc un Sony Vaio avec écran tactile, qui surtout ne pèse qu’un kg tout rond. Pour la tablette, ce sera la Surface 2 qui a l’avantage de proposer un clavier qui, une fois replié, sert aussi de protection à l’écran, pour un poids total de 950 grammes seulement.
Côté photo, nous partirons avec le réflexe de Sandrine. C’est lourd mais ça permet de faire de fort belles photos. On a quand même limité le poids en restreignant les objectifs. Le choix a été cornélien entre luminosité et flexibilité. On est d’abord parti dans l’idée d’emmener le Sigma 17-50mm en f2,8. Un bien bel objectif pour un prix tout à fait correct. Mais après 10 jours en Roumanie à l’essayer en conditions de voyage, le manque de zoom s’est rapidement fait sentir. Alors finalement nous ferons la route avec un Tamron 18-270mm, moins lumineux mais tellement pratique pour un poids raisonnable. Qu’on accompagnera classiquement du Canon 50mm f1,8 pour les portraits ou les spectacles de nuit.
Le coin MacGyver
C’est le petit nom qu’on a donné à tout le reste, à tous ces petits accessoires qui permettent de se sortir de bien des situations.
Citons par exemple, le kit « lessive » avec le bouchon d’évier universel, la brosse à poils durs et la corde à linge. Ou le kit « je mange dans la rue » avec son couteau suisse, sa gourde et sa cuillère-fourchette pliable en plastique, qui on espère ne cassera pas après trois repas.
Et cette année nous avons décidé d’ajouter une petite touche « luxe » dans notre voyage : des oreillers gonflables !
La pharmacie et parapharmacie
Nous passons sur les médicaments pour le traitement de Benoît, auxquels nous consacrerons un article spécifique.
La trousse à pharmacie de voyage a été aussi le sujet de beaucoup de réflexions, après avoir reçu des avis très variés du corps médical. Pour ne citer que les extrêmes : l’ophtalmo qui nous a prescrit pas moins de 4 collyres différents (pour quel usage chacun déjà ???) et le médecin de l’hôpital d’Orléans pour qui un bon vieux savon de Marseille est presque suffisant !
Du coup on a essayé de trouver un juste milieu entre tout ça. Nous partirons donc sans antibiotique à large spectre, que nous ne savions de toute façon ni quand ni comment utiliser. Avec un seul collyre, un thermomètre, l’indispensable Biafine, une crème solaire de supermarché (parce qu’elle sera déjà terminée quand on arrivera dans les pays vraiment chauds donc pas besoin d’investir maintenant dans une super crème) et plein d’autres choses que finalement le médecin de l’hôpital a bien voulu nous prescrire en sus du savon de Marseille.
Mais ce qui nous a vraiment creusé le budget ce sont les patchs anti mal de mer (indispensables pour le passage de Drake) et les anti-palu. Nous nous sommes d’ailleurs lancés dans l’établissement d’un « paluning » pour déterminer quel type d’anti-palu et combien de boites acheter, selon notre itinéraire prévisionnel.
En effet il existe 3 types d’anti-palu :
- le Lariam : le plus puissant, qui se prend seulement une fois par semaine mais connu pour ses très lourds effets indésirables. Sandrine le supporte mais on ne sait pas pour Benoît et les médecins nous l’ont tous déconseillé. Donc on n’en prend pas.
- la Malarone (ou générique d’atovaquone / proguanil) : à prendre une fois par jour pendant les repas, pendant toute la durée d’exposition au paludisme et à poursuivre pendant 7 jours après cette période.
- le Doxypalu : un peu moins cher que la Malarone générique (la boite de 12 de Malarone générique vaut environ une boite de 28 de Doxypalu), mais à prendre une fois par jour pendant le repas du soir au moins 1h avant de se coucher (car se diffuse mieux en position debout a priori), à commencer la veille du début d’exposition et à poursuivre pendant un mois après cette période
En plus de ces contraintes de posologie, il nous a été recommandé de ne pas prendre plus de 3 mois de Malarone et 6 mois de Doxypalu sur une année. Avec nos périodes d’exposition plutôt morcelées, nous nous retrouvons avec 8 boites de Doxypalu pour nos 3 mois d’Afrique et 9 boites de Malarone pour nos séjour en Indonésie et Philippines.
A noter que pour notre trousse à pharmacie :
- nous ne transportons bien sûr que les plaquettes / tubes de médicaments sans les boites
- nous conservons néanmoins une notice pour chaque produit
- nous emmenons aussi une copie des ordonnances. Surtout pour les médicaments que nous avons en grande quantité, il sera important de pouvoir les justifier aux douanes
- nous ne partons cependant qu’avec les médicaments nécessaires pour nos 6 premiers mois de voyage. La suite nous sera envoyée au fur et à mesure, comme pour les médicaments de Benoît.
- et enfin nous avons confectionné un petit lexique nous donnant pour chaque produit le nom international de la molécule afin de pouvoir se faire comprendre si besoin dans n’importe quelle pharmacie
Voilà pour notre matériel prévu au départ !
On essaiera de faire un nouveau point matériel au cours du voyage, d’ici 6 mois ou un an, pour voir ce qui a vraiment été utile, ce qui n’a pas servi, ce qu’on a renvoyé / donné / perdu ou ce que nous avons acheté sur place…
(manquent sur l’image : la Gopro, un pull, nos sacs de couchages et bien sûr l’appareil photo !)