Islande hors des sentiers battus : la péninsule du Snaefellsness

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The Freezer hostel

Il est des endroits où on se sent immédiatement bien, un peu chez soi. Et the Freezer hostel en fait partie.

 

A votre arrivée, quand Arni (prononcer Aourtni en roulant bien le « r ») vient vous accueillir, il vous sert la main en vous donnant son prénom et en demandant le votre. Chose naturelle que de se présenter quand on rencontre quelqu’un, mais chose complètement surréaliste dans les us et coutumes touristiques des auberges habituelles.

La glace se brise instantanément, on pose ses affaires dans un coin et il nous fait visiter ce lieu.

 

The Freezer hostel ou Frystiklefinn en islandais est situé à Rif, un village à l’extrémité de la péninsule du Snæfellsnes à l’ouest de l’Islande.

The Freezer hostel c’est en fait un théâtre-auberge !

Kári est un jeune acteur de théâtre qui a racheté les murs d’une ancienne usine de poisson pour la transformer en un lieu social de rencontre entre artistes, locaux et voyageurs.

 

Il a donc aménagé l’endroit avec deux dortoirs pour faire auberge et un autre pour les artistes en résidence. Il y a ajouté une petite cuisine « comme à la maison ». Et a joliment façonné un immense salon à partir d’objets chinés, dont une bonne partie chez les marins du coin. De là on peut accéder à une grande pièce, plutôt salle de répétition ou de travail pour les artistes, et une petite salle de théâtre au fond.

Plusieurs soirs par semaines, Kári joue « HERO », une pièce de théâtre qu’il a créée, en islandais ou en anglais. Les autres soirs, il organise des lectures de poésie, des concerts, des jeux…

 

Le lieu est assez nouveau : ils ont ouvert en juin, mais le concept de « social hostel » accolé à un lieu artistique est vraiment top !

Et les trois gérants Kári, Arni, aussi acteur et écrivain de théâtre, et Sanja, étudiante slovène, sont vraiment sympathiques. On se retrouve à prendre le petit déjeuner avec eux, à discuter dans le salon, ils sont aux petits soins à la moindre demande, on se sent plus invités que clients. Kári nous a même emmené en voiture de l’autre côté de la péninsule car il avait une course à y faire. Et cela a semblé naturel.

Vraiment le genre d’auberge qu’on aimerait voir plus souvent ! On est contents d’y être restés trois jours, surtout maintenant que nous n’avons plus de « chez nous », cela fait du bien de se sentir quand même un peu à la maison.

On a adoré la simplicité avec laquelle nous avons été accueillis. De trouver une auberge plus focalisée sur le rapport humain que mercantile.

 

Fête de la ville de Grundarfjördur

A notre arrivée au freezer hostel, nous croisons Oliver, un touriste allemand photographe, qui nous propose tout de suite de nous emmener à Grundarfjördur pour découvrir une fête locale.

Bleu, vert, rouge, jaune, la ville a été divisée en quatre quartiers pour cette célébration annuelle et une rivalité amicale fait rage entre les habitants pour avoir le plus beau quartier. Chaque maison est décorée avec ses couleurs, jusqu’aux statues qui sont habillées pour l’occasion.

Le soir, les habitants de chaque quartier se regroupent, revêtus d’habits de la couleur qu’ils représentent, et forment 4 parades qui se rejoignent sur la place centrale.

A grand renfort de cris, de musique et d’éclats de rire, chacun revendique la supériorité de sa couleur.

 

Une scène a été montée sur le port. Un mini spectacle a été organisé avec quelques danses. Deux animateurs mettent l’ambiance au micro, la foule crie, applaudit, s’amuse. On ne sait pas vraiment si au final il y a eu une élection du meilleur quartier car l’Islandais est une langue complètement incompréhensible et on ne voit pas de mines déçues.

En tout cas toutes les générations se retrouvent, les enfants ne sont pas oubliés avec plusieurs attractions pour eux. Les adultes ont tous une bière à la main et trinquent gaiement.

On peut acheter des sucreries, des sodas à un stand et, oh surprise, aucune boisson alcoolisée n’est vendue. Pas même une petite bière ! Tout ce que les gens boivent ils l’ont ramené de chez eux !

Difficile d’imaginer chez nous une fête de village sans bar !

Mais du coup, l’ambiance est très bonne enfant et autre fait notable, les gens ne jettent pas leurs déchets par terre ! L’Islande est décidément un pays bien respectueux et cela fait plaisir à voir.

Un très beau moment passé dans cette ville colorée !

 

 

Le Snaefellsness en stop

Avant de rejoindre la péninsule depuis Borgarnes, nous devions déjà rejoindre la station de bus située à environ 45min de marche de notre hôtel. Du coup on a tenté le stop. Première levée de pouce, la voiture s’arrête ! Décidément c’est pas mal le stop ici ! Enthousiasmé par cette première réussite nous avons fait tout le trajet – 130km – en stop, en 4 lifts. Et puis toute la fin du séjour finalement, jusqu’au retour à Reykjavik dans une magnifique voiture de sport tout confort qui nous a conduit pendant 2h.

 

Alors notre avis sur le stop en Islande : le meilleur moyen de locomotion low cost ! Pour nous cela aura été près de 700km en 21 trajets, essentiellement avec des islandais. Et très rarement plus de 15min d’attente.

 

Si vous êtes 3 ou plus, une voiture peut valoir le coup et cela vous donne évidemment une grande liberté. Mais seul ou à deux les prix sont exorbitants. Quant aux bus, les prix sont aussi très élevés et dès que l’on sort un peu des grandes villes on se retrouve rapidement à 2 bus par jour uniquement.

Alors le stop permet d’aller un peu partout, et assez facilement.

 

En plus on a fait quelques rencontres sympas où on a pu en apprendre plus sur la culture islandaise. D’autres fois les personnes ne parlaient pas anglais – fait très rare ici ! – et pourtant se sont arrêtées. Une fois une voiture s’est même proposée spontanément pour nous emmener alors que nous marchions au bord de la route.

« – J’ai une longue route à faire tout seul, alors je me suis dit que ça me ferait un peu de compagnie ». Que c’est agréable de toucher du doigt cette humanité, ces choses simples qu’il arrive de laisser de côté dans nos vies citadines à 100 à l’heure, ou la peur de l’autre fait parfois oublier qu’avant tout l’homme n’est pas fait pour vivre seul.

 

Balade près du Snaefellsjökull

Le Snaefellsjökull, le nom vous parait peut être barbare mais pourtant vous en avez surement déjà entendu parler ! C’est à son sommet que Jules Verne a situé l’entrée vers le centre de la Terre dans son roman Voyage au centre de la Terre.

Aujourd’hui il est au cœur du seul parc naturel côtier d’Islande qui englobe toute l’extrémité de la péninsule du Snaefellsness. C’est là que nous sommes partis, depuis Rif, pour quelques heures de randonnée dans la nature. Monter au sommet du glacier à 1446m n’était pas au programme, mais nous avons crapahuté dans les champs de lave autour. Ils sont aujourd’hui recouverts par des mousses qui forment un petit tapis spongieux où il est très agréable de marcher. Mais le must c’est que nous n’avons rencontré personne ! Seuls dans la nature, le glacier à gauche, la mer à droite et de la mousse sous les pieds. On adore !

 

 

Leçon d’Islandais

201407 - Islande - 0271Ce matin on a droit à notre premier – et unique – cours d’islandais au Freezer hostel. « Crash and crush course in Icelandic », une leçon sous forme de pièce de théâtre interactive où Arni nous apprend les rudiments de la langue. Comment faire la différence entre les diverses intonations du « oui », quels petits mots utiliser pour faire croire qu’on comprend l’islandais dans une conversation, comment prononcer certains sons, ou encore comment « non non » peut vouloir dire « oui » !

Bref, en une heure et d’après leurs statistiques hautement scientifiques, on aurait atteint le même niveau en Islandais qu’un singe pourrait obtenir en 10 ans de travail. Plutôt impressionnant non ?

D’ailleurs on a eu nos diplômes ! Et on a même été rebaptisés avec des noms islandais. Veuillez désormais nous appeler Bjolfur Berserkur et Sigridur Bardardottir !

Enfin à défaut d’être bilingue, on a beaucoup ri !

 

 

Lecture de poésie

IMG_1044Quasiment tous les soirs de semaine, le Freezer hostel organise une soirée thématique autour d’un événement artistique ou social. Ce week-end trois comédiennes étaient en résidence à l’auberge pour travailler avec Arni sur une pièce de théâtre qu’il est en train d’écrire. Alors ce lundi, l’une d’elle propose une lecture d’extraits de son livre de poésie qu’elle vient d’éditer. Lecture… en islandais bien sur.

Quelques personnes du village sont venues, on s’installe dans les canapés du salon et elle se lance. La poésie est rythmée, plutôt en prose, plutôt drôle, d’après les éclats de rire réguliers de nos voisins, elle nous fait vivre ses différents textes, s’assoit, se lève, crie, chuchote.

Et puis soudain on se rend compte que cela fait une heure qu’on écoute de la poésie islandaise sans en comprendre un traître mot et qu’on ne s’est pas ennuyé !

Intéressant…



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